Deuxième partie: Ekaterinburg, frontière entre Europe et l’Asie 

Temps de trajet: 20h / 1 345  kilomètres

Nijni (72)-interieur-train-ekatA partir de là, on commence les choses sérieuses : premier trajet avec une nuit en train ! On découvre notre wagon et nos couchettes. On a pris tout nos billets en « platskart », c’est-à-dire que nous dormons avec 54 autres personnes dans le même wagon ! En fait, il faut s’imaginer un wagon avec d’un côté une succession de « compartiments » pour 4 personnes (1 table + 4 couchettes : 2 en haut et 2 en bas), et de l’autre 2 couchettes (1 en haut et 1 en bas, cette dernière se transformant en table).

 

 

 

Nijni (71)-interieur-train-ekatTout est assez bien aménagé : il y a du rangement sous les couchettes du bas, et au-dessus des couchettes du haut. L’espace pour ces couchettes du haut est plutôt réduit, mais l’usage veut qu’en journée les 4 voisins de couchettes se retrouvent tous en bas (tant que les 2 couchettes du bas n’ont pas besoin de dormir). Nous avons donc passé quelques heures sur les banquettes du bas, puisque pour ce premier trajet nos places étaient situées sur les couchettes du haut, et alterné ensuite avec le bas pour se restaurer à table.

L’eau n’est pas potable dans le train, mais tous les wagons sont équipés de samovar, une espère de bouilloire géante. Du coup, tout le monde boit du thé toute la journée et peut manger des nouilles instantanées (et autres plats lyophilisés :)).

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Ce premier long trajet se passe bien. C’est plutôt calme, les gens dorment ou lisent. On en profite pour lire, regarder des séries, rédiger l’article sur Moscou… Nous ne sommes entourés que de russes, non anglophones. La nuit est moins facile, puisqu’on s’arrête dans une grosse gare où d’autres personnes arrivent, ce qui génère un peu de bruit…

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Pas toujours facile de grimper dans sa couchette…

Après ces quelques heures de train (dont un dodo nocturne), on arrive à Ekaterinburg en fin d’après-midi. Premier changement de fuseau horaire : +2h par rapport à Moscou. La ville dispose d’un métro : on le prendra pour se rendre à l’auberge de jeunesse.

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Ici, on paie encore son titre de transport en jetons !

Arrivés à l’auberge, c’est le propriétaire (Ivan) et son employée (Ilona) qui nous accueillent. Ivan parle anglais et nous propose rapidement de nous accompagner pour faire quelques courses, et voir si nous avons besoin d’aide/d’informations. Ne sachant pas vraimenEkaterinburg (11)-chicha2t quoi voir pour ce premier soir à Ekaterinburg, il nous propose une soirée « chicha ». Nous voilà donc embarqués dans un lieu plutôt insolite : imaginez une tour d’immeuble de bureau d’une dizaine d’étages, avec un hall d’accueil où siège un agent de sécurité et une moto, et où le seul étage qui semble « vivre » abrite un bar à chicha dans une ambiance lounge ! Le lieu est pour le moins surprenant, et plutôt confidentiel. Des amies à Ivan nous rejoignent assez rapidement, et nous passons une très bonne soirée, entre clichés franco-russes, chichas et bières locales !

 

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La vue depuis le bar n’était pas mal non plus…

Le jour suivant sera consacré à la visite de la ville. La ville est connue pour être la frontière entre l’Europe et l’Asie. Il y a d’ailleurs un monument qui y est consacré (à 17 km à l’extérieur de la ville). Nous hésitions déjà à faire le détour, mais Ivan nous avait confirmé la veille que ça ne valait pas le coup (en dehors de prendre une photo avec un pied en Europe et l’autre en Asie…). Ekaterinburg est également un point central pour visiter les montagnes de l’Oural. Nouveau point culture, c’est là où le tsar Nicolas II s’est fait assassiné par les bolcheviks, et c’est aussi la ville natale de Boris Eltsine (qui a aussi son monument).

Le centre-ville se visite également très facilement à pied. C’est un mélange entre immeubles de bureaux très modernes, immeubles bétonnés soviétiques, et belles églises.

La rue piétonne est très animée, et nous avons pu profiter de quelques concerts en plein air (rien de tel pour s’imprégner du patrimoine musical populaire local !).

 

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Encore des statues…

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Il y a, comme dans beaucoup de villes, une imposante statue de Lénine…

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Mélange d’ancien et de moderne !

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La rivière, dont les quais sont aussi très bien aménagés

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Ivan nous avait parlé d’une tour panoramique, donc nous avons profité du beau temps pour voir la ville en hauteur sur 360° (Vysotsky, 52 étages).

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Une tour Montparnasse quoi 🙂

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Le lendemain, nous nous sommes dirigés en tram vers le lac Chartach. C’est un lieu où l’on devine assez facilement en balade du dimanche pour les habitants d’Ekaterinburg (justement, on y était un dimanche et on a vu beaucoup de monde !).

Avant d’arriver vers le lac, on tombe sur des rochers assez bizarres…

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La balade autour du lac est plutôt tranquille, mais l’eau ne donne pas très envie de se baigner ! On croise plein d’écureuils en chemin, qui ne sont pas du tout sauvages. On comprend vite pourquoi quand on voit tout le monde les nourrir !

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Le parc étant assez vaste, nous décidons de nous écarter des bordures du lac et de sortir du sentier du dimanche. On identifie un sommet sur le GPS, mais arrivés au point d’intérêt : rien d’exceptionnel (même pas une vue dégagée). On aura juste gagné une balade en forêt pour nourrir les moustiques : homme-femme, même repas ! Petit lot de consolation : on a vu plein de pic épeiches (pour les amateurs d’oiseaux).

Petit bilan

Malgré le côté bétonné qu’ont toutes les villes de Russie, Ekaterinburg est plutôt une ville accueillante où l’on se sent bien. Depuis notre visite de Nijni, on sent aussi que les Russes sont beaucoup plus souriants et ouverts, et ça c’est plutôt pas mal !

Après ces deux jours de balades, nous voilà repartis en direction de la gare pour prendre notre train direction Krasnoïarsk !

Pour voir toutes nos photos sur Ekaterinburg, c’est par ici !