Troisième partie : Krasnoïarsk, première découverte de la Sibérie

Temps de trajet: 34h / 2 420 kms

 Ce fût notre trajet le plus long : 2 nuits et une journée entière dans le train ! Par chance, nous tombons sur un train récent. Nous sommes placés sur un côté du compartiment de 4, ce qui signifie que l’un de nous est en haut et l’autre en bas. Nous pouvons donc nous installer comme nous voulons quand nous ne dormons pas ! La journée passe plutôt vite. On en profite pour trier des photos, lire, regarder des épisodes d’Arrow… On se dégourdit également les jambes pendant les arrêts les plus longs (dans les grandes villes, il peut s’arrêter pendant plus de 30 minutes).  Le trajet est encore très calme, les russes mangent et dorment !

Petit loupé pour la nuit : nous n’avions pas « commandé » de draps, et donc pas possible de prendre les guéridons qui rendent les couchettes moins dures… Il faut en effet imaginer que les gens ne dorment pas directement sur les couchettes : chaque passager dispose normalement d’un guéridon et d’un oreiller, et a donc la possibilité de « louer » un ensemble de drap et une serviette. On devait probablement être les seuls à ne pas avoir recours à ce service (bah oui, on avait nos sacs à viande !), et pour ce trajet la « patronne » ne nous a pas permis de nous servir des guéridons et oreillers. Tant pis, on a fait sans !

La médecine russe en Sibérie

On arrive de très bonne heure à Krasnoiarsk, et il nous faut encore mettre nos pendules à l’heure (deux heures de plus par rapport à Ekaterinburg !).

Ca n’a pas l’air folichon comme ça… mais à l’intérieur ce n’est pas si mal !

Une personne envoyée par notre auberge vient nous chercher, et notre chambre est déjà prête ! Là aussi, c’est plutôt un appartement transformé en auberge de jeunesse, avec une chambre dortoir de 6 personnes et une chambre double (c’est cette dernière qui sera notre QG pendant notre séjour). Il est situé un peu à l’écart du centre-ville, dans une vraie tour soviétique ! La propriétaire est très gentille, elle nous a même préparé un papier avec les bus à prendre pour se rendre en ville.

Protection des pieds obligatoire dès qu’on rentre dans un centre médical !

On en profite pour se reposer, et surtout pour s’occuper d’appeler l’assistance médicale Visa Premier pour Julien : il a eu la bonne idée d’attraper un « zona » à l’arrière du crâne (pas de photos, c’est beurk ! Imaginez juste des boutons, des rougeurs, et plein de croûtes… le tout sans démangeaisons mais générateurs de migraines !). Suite à quelques échanges laborieux (entre le service d’assistance en lui-même et la connexion wifi pas excellente pour communiquer via Skype), le rendez-vous chez le médecin est validé en fin de journée à l’autre bout de la ville (quasi 1h de transport). Là aussi, c’est plutôt comique puisque la doctoresse ne parle pas anglais… Après quelques balbutiements avec mots et des échanges entre consoeures, elle établit son diagnostic et ordonnance associée. On aura également gagné le droit d’y retourner le lendemain matin pour une prise de sang. Ce recours a l’assistance médicale de carte bancaire fera l’objet d’un article à part…

Cela étant traité, nous avons visité la ville et ses alentours.

Alors pour ce qui est la ville… nous dirons que c’est très moche ! Beaucoup de pollution, beaucoup de béton… quelques belles vieilles maisons en bois mais c’est tout ! Heureusement, ils ont un grand parc relié à la ville par une passerelle piétonne (c’est une sorte d’Ile sur l’Inissei, le fleuve qui passe dans la ville). C’est très bien aménagé, on y voit beaucoup de vélos, rollers, piétons. On peut aussi y faire du sport en plein air via les aires aménagées !

Une copine marmotte plutôt curieuse

La réserve de Stolby

Le lendemain, nous allons voir ce qui fait la renommée de la ville : la réserve de Stolby. Première rando de ce tour du monde ! Facilement accessible en bus, c’est en fait un chemin très bien aménagé (et avec de nombreux russes et quelques touristes dont des français). Il faut parcourir 7 kms pour atteindre les fameux « Stolby », qui sont en fait des rochers « piliers » avec des formes différentes. Cela nous a beaucoup fait penser à la rando des 25 bosses à Fontainebleau. On se promènera pour en voir quelques uns, grimper même sur 2 d’entre eux, et rentrer via un chemin pédagogique en bois encore très bien aménagé. La pluie s’invitera d’ailleurs sur ce retour de balade.

Côté bébêtes, ce parcours nous a permis de voir plein de “Tic et Tac” (des tamias ou “chipmunks” pour les copains d’Alvin ;-)). Ils viennent vers nous et attendent d’être nourris : de vrais animaux pas sauvages ! Nous serons également gâtés côté oiseaux : beaucoup de mésanges et sittelles (là aussi, merci aux populations locales d’avoir installé des mangeoires un peu partout sur le chemin).

Cette bonne petite journée nous aura bien fatigués !

Pour le dernier jour, on a visité le zoo, qui se situe à côté de la réserve de Stolby. Le zoo est pour moi assez grand (mais ce n’est que mon point de vue). Il y a un peu tout type d’animaux : des félins, des ours, des oiseaux, des poissons, des reptiles, des singes … et même des écureuils !

Il y a beaucoup d’espèces venant de la Sibérie.

On y a passé une bonne journée, même si nous trouvons dommage qu’il n’y ait aucune traduction en anglais. Les cages des félins sont également plutôt petites, et les pauvres tournaient bien en rond…

On a même retrouvé Yvon !

En résumé, nous avons quand même passé du bon temps à Krasnoiarsk, ou du moins à l’extérieur de la ville ! Côté gastronomie, rien ne nous aura tenté durant ce séjour. Nous avons donc mangé chaque soir sur notre lieu d’hébergement en ramenant quelques victuailles du supermarché. Ce séjour aura également été l’occasion de se remettre aux fourneaux un soir (le principe des auberges est de disposer de tout ce qu’il faut pour se préparer à manger soi-même) : diner aux pâtes + petite salade de pâtes pour le lendemain.

La suite du voyage : 18h de train nous attendent pour rejoindre Irkoutsk et le tant attendu lac Baïkal !!

Petite anecdote : nous attendions un bus selon les recommandations de Google Maps. Notre expérience d’attente d’un bus fantôme durant notre séjour nous a permis de nous rabattre sur un autre bus et de ne pas arriver à la gare… Quand Google notre ami dit n’importe quoi… Mais ces outils feront également l’objet d’un article à part car bien utiles quand on a pris la main 🙂

Pour voir toutes nos photos sur ce long trajet en train, c’est par ici… Et pour celles sur Krasnoiarsk, c’est par ici !