Après ces longues heures de trajet depuis Oulan Bator, nous voilà enfin arrivés dans la ville de Datong, notre premier vrai contact avec la Chine.
Datong: premiers pas en Chine
A peine sortis du bus, nous cherchons un endroit pour nous loger car il est quand même plus de 20h… Nous n’avions rien réservé car nous ne savions pas trop quand nous allions exactement arriver à Datong. Nous avions repéré une auberge de jeunesse sur Internet, et après avoir eu quelques difficultés à la trouver, ouf, ils ont de la place pour ce soir!
D’ailleurs, cette auberge est plutôt sympathique (Green Island): un très bon accueil, des dortoirs confortables, et on peut enfin prendre une bonne douche 🙂
On y rencontre aussi un couple de français en tour du monde eux aussi (on les recroisera d’ailleurs plus tard dans notre auberge à Pékin!).
Une déco boîte aux lettres française, sympa!
Après une bonne nuit de sommeil, on part explorer l’attraction du coin: les grottes de Yungang, à 1h de bus du centre ville.
Ces grottes sont classées au patrimoine de l’UNESCO. Il s’agit en fait d’un alignement de grottes (251 – quand même – mais on ne peut en voir que 21). À l’intérieur de ces grottes sont creusées des statues de Bouddha (51 000 statues en tout, ça a du être un sacré travail !). Et pour la petite histoire, ces grottes datent du 1er au 4eme siècle après J-C, quand la route de la soie a emmené avec elle le Bouddhisme… Ce n’est donc pas tout jeune!
Avant de pénétrer sur le site, on passe par un “scenic spot”, crée très récemment. C’est comme un immense parc avec des temples, juste à côté des mines de charbon (Datong est un site minier, d’où aussi la couche de pollution…). On sait que ce n’est pas très authentique, mais le résultats est très réussi!
Peut-être cela portait bonheur…
Nous voici enfin vers les grottes, et c’est vraiment impressionnant. Certaines sont vraiment très belles et super bien conservées.
Mais des photos parleront mieux que des mots !
Il y a aussi un musée, hyper grand et moderne. Le site a été refait récemment avec des critères occidentaux. Cela nous fait quelques fois penser à l’Aven d’Orgnac au niveau de l’aménagement. L’Ardèche en Chine?
Il est déjà 15h quand nous quittons le site.
On profite du temps restant pour visiter la ville, surtout la vieille ville, entourée de remparts. Rien de particulier, mais ce n’est pas désagréable… Tout est en train d’être restauré, donc beaucoup de chantiers.
J’aurais aussi eu une bonne frayeur… Pendant notre pause goûter de l’après-midi, j’ai oublié de remettre ma petite sacoche dans mon sac à dos : elle contient à l’intérieur mon passeport et autres papiers importants… Ce n’est qu’1h après que je m’en aperçois! Grosse panique, on court vers la place, s’imaginant déjà effectuer toutes les démarches administratives de pertes de papiers d’identité et tout le tralala… Et là, bonheur, c’est un groupe de petits vieux joueurs de cartes qui l’avaient mis de côté (ce même groupe de petits vieux qui jouait aux cartes à côté de nous lors de notre pause !!!). Je les remercie chaleureusement les yeux humides d’émotion, et nous reprenons notre route.
Depuis ce jour-là, mon sac reste accroché à moi 🙂
Mes sauveurs qui ont récupéré mon sac!
Le soir venu, on tente de se restaurer dans la rue. On est en Chine, temple de la street food! Mais on ne trouve pas beaucoup de stands et pas beaucoup d’animations non plus… On goute quand même des brochettes non identifiées qu’une passante nous aura conseillé (en anglais of course !) avant d’en faire disparaitre quelques unes dans sa bouche. Verdict : ça semble être du calamar, et nos prochaines balades nocturnes nous confirmerons cette analyse :-). Autre met local gouté dans la rue ce soir-là : une sorte de crêpe épicée plutôt pas mal, et semble-t-il très local. On termine notre repas au même endroit que la veille, dans une chaîne de restos qui fait des noodles très bonnes et pas chères ! On goûte aussi notre premier pomélos chinois, miam!
Vers 22h30, après avoir récupéré nos sacs à l’auberge (et qu’on nous ait offert un gâteau de lune, c’est la fête de l’automne!), direction la gare pour prendre notre train de nuit vers Pingyao. On devait se rendre directement à Pékin, mais le Routard nous a convaincu d’y faire étape!
Pingyao: de la belle pierre et de la bonne bouffe
Le trajet dure environ 6h, mais nous n’avions pas eu d’autres choix que d’être en “hard seat”, c’est-à-dire passer la nuit sur un siège beaucoup moins confortable qu’un siège de bus, non inclinable, et en compagnie d’une centaine de chinois! Et oui, plus de places disponibles en train couchettes…
J’aurais droit à mes premiers admirateurs, des ados qui n’en revenaient pas d’être assis à côté d’une occidentale… Du coup, pas moyen de tenter de s’endormir rapidement, étant souvent sollicitée alors qu’il est déjà « tard » (23h/minuit)…
On veut même nous donner une bible en chinois, en nous disant que cela nous aiderait à apprendre le chinois !
On arrive aux alentours de 6h du matin à Pingyao, ça pique un peu par rapport à notre nuit dodo! On entre dans la vieille ville dans un calme matinal, à la recherche de notre auberge. Nos principaux compagnons de rue sont d’autres voyageurs, des dizaines de photographes, et bien sûr quelques locaux. Ça semble plutôt charmant, et conforme à ce qu’on pouvait en lire dans les guides avant de venir.
On arrive au Yamen Hostel, où nous avons réservé une chambre double histoire d’être au calme après cette nuit dans le train pas très reposante! C’est encore assez tôt pour en prendre possession, on patiente en prenant notre petit-déjeuner dans la salle d’accueil qui fait office de café/resto. L’endroit et la chambre sont vraiment sympa, dans une maison « siheyuan » typique du coin.
On part ensuite chercher nos billets de train pour Pékin. Plus de place pour le lendemain (même en hard seat!): on restera donc 3 jours à Pingyao au lieu de 2!
On apprendra par la suite que Pingyao est pour quelques jours la Mecque de tout photographe chinois qui se respecte : un festival de la photo. Du coup, c’est un peu comme à Bièvres, peut-être moins international mais avec beaucoup de monde… et de photos à regarder! On commence à comprendre le train bondé et les rues qui commencent à se remplir progressivement…
Un défilé spécialement pour les photographes
Les expos dans les lieux de visite
Cette ville est également classée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est une des rares vieilles villes chinoises qui n’a pas été détruite.
Elle est connue pour avoir été la capitale financière de la Chine, de 1824 jusqu’au début du 20eme siècle.
Du coup, on y trouve beaucoup de vieilles maisons chinoises, les anciens sièges des banques et des temples préservés.
Tout cela se visite, grâce à un ticket « multi-pass » valable 3 jours. C’est plutôt cher, mais heureusement que certains chinois croient que la carte vitale est une carte d’étudiant 🙂
On a passe donc 3 jours à se balader dans les rues, remplies de boutiques de souvenirs, de restos, de stands de nourriture… C’est vraiment très sympathique, malgré quelques fois la foule chinoise assez présente.
Le matin, c’est danse!
On y fait aussi du bon nougat…
Et il y a des gens déguisés!
On visite beaucoup de demeures anciennes et de temples. On ne les détaille pas tous mais voici quelques photos!
Festival de la photo oblige, il y a aussi des expos photos dans quasi chacun des sites, dont certaines sont top!
Pas vraiment l’air prêt à attaquer…
Des lingots à la banque
Pingyao est jumelée avec Provins dans le 77!
On se balade aussi sur les remparts pour voir le coucher du soleil. Mais nous sommes en Chine, donc la pollution gâche un peu le plaisir!
Vue sur la ville nouvelle de Pingyao
Le soir venu, on profite de l’occasion pour se faire faire un petit message des pieds. À la base, chatouilleuse comme je suis, je n’aime pas ça… Mais ils en proposaient de partout car cela fait partie de la médecine chinoise, donc pourquoi pas!
Au final, ce n’était pas si mal… Plutôt sensible au début (le masseur ne comprenait pas trop pourquoi j’étais morte de rire!), je me suis vite habituée. Le massage est plutôt tonique, surtout quand ils massent vers les mollets!
On est ressort bien détendu pour faire dodo!
Mais la chose dont on profite le plus à Pingyao: la bouffe! La cuisine locale est vraiment bonne. On trouve vite notre cantine grâce au Routard: le petit resto Dejuyuan. Il est d’ailleurs assez réputé et les mots laissés sur les murs prouvent que tous les français qui sont passés par là ont bien apprécié! Une bière locale, des chips maison poivrées hyper bonnes, des moutains noodles, le boeuf aux 5 épices, le porc, le poulet, tout est excellent!
Et dans la rue, on ne se prive pas non plus. Fête de l’automne oblige, on trouve des gâteaux de lune à tous les coins de rue… Mais aussi des fruits, des jus de fruits, des nouilles, des nougats. On est repus!
Notre cantine
Les mountain noodles
Des noodles avec une sorte de crouton… spécial mais très bon!
Un des nombreux gateaux de lune mangés
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et on doit déjà embarquer dans notre train pour Pékin, cette fois-ci en hard sleeper (train couchette)!
A bientôt pour la suite de nos aventures dans la capitale Chinoise!
Pour accéder à la galerie photo sur la Chine, c’est par ici.
Pour voir nos photos de Datong, c’est ici.
Et pour celles de Pingyao, c’est par là!
Bravo pour tous ces commentaires sur la Chine. On a hâte de voir la suite sur Pékin. Cela nous incitera peut-être à aller en CHine un jour ….
Bises à vous deux
Monique et Aldo
Et oui, qui sait? Par contre il faudra probablement faire des choix pour en profiter pleinement car la Chine est un très vaste pays et on a vu beaucoup de touristes en visite “éclair”!
Biz
Manue & Julien