Nous reviendrons un peu plus tard sur notre passage dans la tumultueuse Saigon… Parlons d’abord de notre escapade à la mer! Pour résumer, nous (enfin, surtout moi) avons eu besoin de nous évader un peu alors que nous attendions de récupérer nos passeports suite à notre demande d’extension de visa. Nous avions un peu peur de ne pas être acceptés par les hôtels sans passeports, puisqu’ils doivent obligatoirement nous enregistrer auprès de la police. Nous tentons quand même en appelant une guesthouse repérée sur le Lonely Planet. Pour une nuit, ça n’a pas l’air de poser de problème… Nous voilà donc embarqués dans une petite virée à la mer!
Mui Ne, ou comment retrouver la Russie au Viêtnam
Nous voilà donc dans le bus, un dimanche matin, en direction de Mui Ne, à 220 kms de Saigon. C’est une petite ville célèbre pour ses plages, son surf, son port de pêche, et ses dunes de sable.
Malgré un départ matinal à 7h30, nous embarquons dans un « sleeper bus » (bus couchettes)… pratique pour terminer sa nuit! Le trajet devait durer 4h, il dure en fait plutôt 5h… Il faut dire que nous nous arrêtons deux fois assez longuement, le chauffeur ayant très faim ?.
Dès que nous longeons la côte, nous remarquons que toutes les enseignes des restaurants, des commerces, des hôtels, des pharmacies… sont écrites en cyrillique! On nous avait dit que Nha Trang (à une centaine de kilomètres de là) était un repère à russes, mais nous ne savions pas pour Mui Ne. Au moins, on renouera pendant deux jours avec cette belle langue ☺
Nous arrivons vers 12h30 dans notre Guesthouse, où nous y déjeunons directement. L’endroit est plutôt sympa, très fleuri, et la chambre a des couleurs plutôt originales!
Les dunes à vélo : pas si facile que ça…
Nous décidons de louer des vélos auprès de la guesthouse pour aller voir les célèbres dunes. Il y en a deux: une de sable rouge, et une de sable blanc. Selon mon guide, elles seraient situées à 9 kms de là, donc accessibles en pédalant. Vu la distance, ça semble largement jouable sur un après-midi, avec même un bon timing pour le coucher de soleil.
Cependant, les choses ne se passent pas toujours comme prévu… Les vélos de la guesthouse sont vraiment tout pourri! Après en avoir essayé beaucoup, seul celui de Julien est potable (et encore, les freins ne fonctionnent pas vraiment). Je vais donc rouler avec un vélo dont le pneu se dégonfle petit à petit (mais ça, je ne le sais pas encore!).
Nous profitons d’être véhiculés pour réserver notre bus de nuit pour le retour sur Saigon le lendemain, et nous partons en direction des dunes. Outre les vélos, le pédalage est difficile à cause du vent et de quelques montées. C’est un peu grâce au vent que la destination est célèbre pour le windsurf, mais en vélo, pas facile facile…
Sur le chemin, on voit le port de pêche de Mui Ne. Nous sommes sur un belvédère où on peut admirer la vue. C’est chouette aussi de prendre un peu l’air marin!
On continue notre route, et nous arrivons au bout de quelques kilomètres sur les dunes rouges. Il y a quelques personnes, mais on décide de continuer vers les dunes blanches pour le coucher du soleil et de garder celles-là pour le lendemain.
C’est donc reparti, on continue de se faire doubler par une quantité assez impressionnante de jeeps… Encore quelques kilomètres plus tard, à une bifurcation, nous voyons un panneau indiquant que les fameuses dunes blanches sont situées à… 20 kilomètres ?. A l’heure qu’il est, et avec nos supers vélos, impossible d’y être avant le coucher de soleil (sans compter le retour!).
On décide alors de voir un peu la plage, mais il n’y a que des “resort” et pas vraiment de possibilités d’y aller. Décidément, pas de chance aujourd’hui!
Nous rebroussons chemin en misant sur un coucher de soleil dans les dunes rouges. On en profite pour échanger nos vélos parce que j’en peux plus avec mon pneu crevé.
Comme nous n’avons pas de cadenas pour nos vélos, nous décidons de les confier à un restaurant à côté des dunes, et nous prenons une noix de coco (la première!) pour nous rafraîchir. Une belle arnaque! 30 000 dôngs (soit un peu plus d’un euro), pour une noix de coco presque vide (mais fraiche). On s’apercevra plus tard que c’est loin d’être le prix, vu la quantité de noix de coco dans ce pays (pour information, nous paierons 8 000 dôngs à Can Tho, mais c’est une autre histoire ☺). Heureusement pour ce prix-là, le propriétaire nous dépannera avec son gonfleur de pneus!
Bref, nous allons quand même vers les dunes rouges pour le coucher du soleil. C’est vrai que c’est assez impressionnant, comme un petit air de Sahara. Il y a pas mal de monde, mais pas une grosse foule non plus! Et le coucher de soleil est lui aussi très joli. Mais (et oui, ce n’est pas ma journée): transpiration + crème solaire + vent + sable = une Manue couverte de sable des pieds à la tête, et bien difficile à faire partir en plus. Le seul avantage: de loin, j’avais presque l’air bronzée ☺
On termine cette journée dans le village de Mui Ne. On achète de bons fruits au marché, et on tente de trouver un endroit pour manger.
Au cours de cette exploration à vélo, nous tombons sur un temple en pleine activité, tout illuminé et plein de monde. On ne saura pas vraiment pour quelle occasion, mais c’était sympa!
Nous mangerons finalement une soupe, dans un petit stand de rue. Pour le dessert, nous passons au stand d’à-côté et nous tentons pour la première fois un flan. Et oui, les français ont amené la baguette, la vache qui rit et le flan! Ils le servent avec du lait concentré et de la glace (le duo gagnant pour tous les desserts). Et surprise: ce n’est pas du caramel qui fait office de nappage, mais du café. Nous comprenons aussi pourquoi tous les gamins en prennent: c’est très bon!
Au moins, nous clôturons bien cette journée ?
Toujours pas de dunes blanches, mais un beau canyon
Le lendemain, après un petit-déjeuner en musique, nous persistons à vouloir prendre les vélos pour aller à la plage un peu plus loin. Finalement, pas possible d’aller voir les dunes blanches par nous-mêmes, donc on abandonne l’idée. Car comme nous l’avons déjà dit, nous ne voulons rouler en scooter au Vietnam, même s’il y a énormément d’occidentaux qui en louent par ici… L’autre solution aurait été de prendre une sortie organisée en jeep, mais on avait déjà vu 2 des 3 points d’intérêt proposés (dunes rouges et village de pêcheurs) et on n’aime pas vraiment les tours organisés… donc si on peut s’en passer, c’est mieux!
On part donc sur une balade à vélo dans les alentours. Au bout d’à peine quelques coups de pédales, c’est le début de déraillements en pagaille… On capitule en rendant les vélos, et le gérant nous indique une plage à 50 mètres de là. C’est parti: vamos a la playa!
Il faut passer par un petit chemin pour retrouver la plage des nombreux resort. Il n’est que 9h du matin, mais il y déjà quelques russes sur la plage et dans l’eau. En même temps, il fait déjà très chaud et il y a moins de vagues le matin.
On en profite bien, même si j’ai tendance à vite m’ennuyer lorsque je vais à la plage!
L’après-midi, nous visitons le “fairy stream”, juste à côté de notre Guesthouse. Il s’agit en fait d’une petite rivière, que nous pouvons parcourir pieds nus (rivière = filet d’eau) et qui est entourée d’un canyon. La balade est assez longue, et c’est vraiment joli. A la fin, il y a même une cascade. Après toutes les cascades vues au Laos, elle nous paraît assez petite, mais elle reste jolie.
Au retour, nouvelle pause noix de coco, à 20 000 dôngs cette fois. Moins chère et beaucoup plus garnie en jus!
Nous finissons l’après-midi en retournant au bord de la plage pour admirer le coucher du soleil…
L’heure du dîner approche (18h quoi!), nous décidons d’aller manger du poisson vers le port de pêche. Le principe: on choisit son poisson ou ses fruits de mer/crustacés (encore vivants) présentés dans différentes bassines en devanture de restaurant. on nous le cuit de la façon qu’on le souhaite.
On choisit un gros poisson. 60 000 dôngs, soit 2€50 le poisson pour deux, c’est pas cher! Il est juste cuit à la vapeur dans du papier d’aluminium et on se régale. Petite arnaque sur la note quand même: on nous avait donné le prix du poisson, mais on ne nous avait pas dit qu’il fallait compter la “préparation”. Ce sera donc 40 000 dongs en plus… Pas grand chose, mais quand même…
Nous clôturons cette parenthèse maritime dans notre Guesthouse, où nous profitons du wifi et d’une prise électrique avant de prendre notre bus de nuit pour Saigon (à minuit). Nous devions arriver à 6h du matin, mais notre chauffeur n’ayant pas envie de faire de pause, nous arriverons finalement à 4h30. Et hisoire de ne pas traîner dans les rues à cette heure-ci, nous finissons la nuit dans la salle d’attente de la gare… comme des pouilleux!
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