Après notre super boucle en scooter, nous repartons cette fois à l’extrémité sud du Laos, dans une région communément appelée les 4 000 îles. C’est en fait un endroit où le Mékong forme plein de petites îles, juste à la frontière avec le Cambodge.
Malgré l’appellation 4 000 îles, seulement trois ont la possibilité d’être visitées.
– Dong Kong : l’île la plus importante, mais où il n’y a vraiment rien à faire
– Don Det: la plus petite, où il y a encore moins à faire, et réputée comme étant l’endroit où faire la fête
– Don Khone: reliée à Don Det par un pont, elle est plus tranquille, et c’est sur celle-ci qu’il y a le plus de chose à faire. Bingo!
Et si on prenait un bus de nuit ?
Pour y aller, nous commençons par prendre un bus local de nuit. Ce bus fait le trajet depuis Vientiane, mais s’arrête à Thakek.
Premier choc: c’est l’un des pires bus locaux que nous avons eu à prendre! Une vrai boîte de conserve, avec des ventilateurs (qui ne fonctionnent pas) en guise de clim.
Deuxième choc: les seules places restantes sont tout au fond du bus… Dès qu’il démarre, je sens qu’on est secoué dans tous les sens, et que pendant 15h, ça va pas le faire! Grand moment de solitude, je me retrouve donc au milieu du bus sur un tabouret en plastique. C’est un peu mieux, mais pas hyper confort… Heureusement, l’homme en charge du “placement” a pitié de moi et me trouve rapidement une place presque devant. C’est là où se trouve une des roues, donc je suis complément recroquevillée sur mon siège, mais bon… On va pas se plaindre!
Troisième choc: les trèèèès longs arrêts pour prendre de la marchandise (et à la fin pour décharger). On s’arrête au moins une heure pour remplir le coffre de caisses de mandarines… et du coup, Julien n’a plus de place et erre dans le bus pendant un petit moment…

On ne saura malheureusement pas jusqu’où iront ces mandarines. On en a quand même chopé une, tombée du camion!
En gros, pour ma part, un des pires trajets de ma vie!
Sur un des nombreux arrêts (vers 23h), Julien a l’occasion d’être invité par des gens du bus pour manger. Un des plats à base de viande était bizarre. C’était peut-être du chien… vu la mimique de l’un des attablés pour décrire la bête, et le goût non connu et un peu prononcé de la viande…
Nous arrivons complètement exténués, vers 6h30 du matin, à Don Kong où le chauffeur nous fais signe que nous devons sortir car nous sommes arrivés à destination. Un autre couple de voyageurs (des belges flamands) a prévu également de se rendre sur l’île. Nous sommes vite abordés par un homme, qui nous vend des tickets de bateaux pour Don Khone. Le premier bateau n’est qu’à 8h30, on patiente donc dans son restaurant au bord du Mékong.
(PS: On se rendra compte plus tard que le bus ne nous a pas déposé à l’endroit le plus pratique et moins cher pour aller sur l’île…)
Premières impressions sur les 4 000 îles
Le trajet en bateau dure un peu plus d’une heure, et on se rend déjà compte de la beauté et du calme des lieux… un vrai petit paradis!
Dès notre arrivée, nous cherchons un endroit pour dormir. J’avais lu sur des blogs qu’il y avait une guesthouse vraiment pas chère (Nok Noy), avec vue sur la rivière et hamac. Il n’y a que trois chambres, mais il en reste une pour nous! Le confort est très sommaire, et pas d’eau chaude. Mais pour une fois ce n’est pas grave, avec la chaleur qu’il fait dehors…
On part assez rapidement chercher un restaurant, et on trouve un bon curry à manger. Le proprio est un peu perché, et se trompe dans l’addition. Tant pis pour lui ? On profite des coussins du resto pour faire une très bonne sieste après manger, histoire de se remettre de la nuit dans le bus.
Une fois un peu plus reposés, on commence à explorer l’île, et nous tombons sur une petite agence proposant des excursions en kayak ou en bateau, notamment pour voir les dauphins. Et oui, il est possible d’apercevoir/voir une espèce particulière de dauphins, l’Irawaddy, en s’éloignant un peu de la « côte ».
Nous nous mettons d’accord avec le gérant pour un tour en bateau en fin d’après-midi, et nous profitons de l’attente pour déguster une petite glace banane / ananas faite-maison par le gérant ?
A la rencontre du cousin laotien de Flipper… ou presque !
Notre excursion comprend le trajet en tuk-tuk scooter pour prendre le bateau, car le port est à l’autre bout de l’île. On se met dans le bateau, qui n’inspire pas grande confiance, mais bon! On fait quelques mètres, et notre chauffeur arrête le moteur. On attend… et on arrive à apercevoir quelques sauts et quelques bout d’ailerons, mais qui restent très furtifs (pas de photos donc…). Et oui, il n’y a que 5 dauphins présents apparemment dans la baie, donc il faut aussi compter sur la chance… Un bateau en aura plus que nous, car beaucoup plus près du dauphin. Tant pis! En plus, interdiction de passer du côté cambodgien sous peine d’amendes, donc on ne peut pas énormément bouger avec le bateau.
Après 45 minutes, c’est déjà terminé (alors qu’on pensait avoir au moins 1h30…), je sors un peu déçue et mitigée.
Retour en tuk-tuk, un magnifique coucher de soleil, et un bon bol de nouilles en perspective!
Exploration de Don Khone sous un soleil de plomb
Le lendemain, on se motive pour aller explorer l’île à pied. Nous avons la possibilité de louer des vélos (ce que font la plupart des gens), mais l’île étant assez petite et les routes en terre, on a préféré s’en passer.
On commence par aller voir un gibbon (dans une cage). Il est trop mimi! On continue notre marche vers des cascades du côté est de l’île. Et même si c’est le matin, il fait déjà très chaud! On est tout de suite immergé dans la campagne laotienne, ses rizières, ses buffles, ses enfants qui nous crient des « sabaidee »…
On arrive aux fameuses cascades de Phapeng, et bonne nouvelle: c’est gratuit!
On traverse un premier pont, et c’est juste magnifique! On comprend vraiment l’attrait touristique du Laos, on en prend tous les jours plein les yeux! Après le pont, un petit chemin nous emmène vers une autre cascade, et vers une sorte de plage. Nous en profitons pour faire un petit plouf, bien agréable par cette chaleur. Par contre, avec le courant, difficile d’avancer à la nage!
On revient en arrière, et on prend la direction d’une autre cascade, mais c’est en fait la même, sous un autre point de vue. Ca n’en reste pas moins très beau.
On reprend notre petit chemin (qui sent la noisette…), et on marche jusqu’à l’embarcadère où nous étions la veille. Nous admirons le paysage en mangeant notre sandwich acheté le matin même.
(Note pour plus tard: ne pas acheter son sandwich à l’avance quand il fait 40°… Il devient… très liquide!!)
On peut aussi voir des vestiges d’anciennes locomotives, datant de l’époque où les français ont voulu créer une ligne pour traverser les îles.
On continue notre tour, vers ce qu’on pense être une plage sur notre plan. En effet, il s’agit bien d’une plage, mais les bateaux accostés ne donnent pas forcément envie de se baigner. Tant pis, on revient vers notre guesthouse, après s’être bien brulé les pieds dans le sable.
(Note pour plus tard n°2: faire 15 kms à pied en tongs, ce n’est vraiment pas une bonne idée! Mal de dos, pieds abimés, crampes dans les jambes, …)
Le reste de l’après-midi, nous imitons la majorité des personnes sur l’île en ne faisant pas grand-chose! Enfin presque: Boire un smoothie en travaillant sur le blog au bord de la rivière… On est pas mal ! ?
Nous terminons notre journée autour d’un bon curry, en compagnie de Bérenger et Mathilde, un couple rencontré lors de notre trajet Vientiane – Thakek, et recroisés sur l’île. Une bonne soirée! Ils nous apprennent que c’était la fête nationale (le 2 décembre). On ne s’en était pas du tout aperçu, aucun drapeau, rien! Juste le soir, quand on a vu pas mal de jeunes faire la fête (mais les laotiens adorent faire la fête, que ce soit la fête nationale ou pas).
Le laotien à gueule de bois est matinal
Bien reposés de notre journée de marche, on se motive, on se lève à 5h30! On tente une nouvelle technique de radins, c’est à dire arriver avant l’ouverture du guichet à la cascade de Li Phi. Celle-ci est en effet payante, et plutôt chère pour une cascade (35 000 kips, soit environ 4 €, sachant que tous les guides de voyage indiquaient un prix de 25 000 kips). Le chemin pour y aller nous enchante, l’air est plus frais. On a même pu comprendre pourquoi le héron “garde-boeuf” s’appelle comme ça: les hérons sont tout simplement posés sur les buffles!
Par contre, une fois arrivés devant la cascade, grande désillusion: même s’il est à peine 7h et que la veille ça célébrait presqu’à tout va la fête nationale, il y a déjà quelqu’un au guichet! Nous faisons demi-tour, car nous avons prévu de voir beaucoup de cascades par la suite sur le plateau des Bolovens (et oui, on va bien en voir de la cascade!) et ne comprenions pas cette récente hausse des tarifs.
Sur le retour, on profite d’un bon petit-déjeuner avant de repartir vers nos cascades de la veille pour faire un petit plouf.
A midi, nous décidons de prendre le repas à notre guesthouse. Les nems sont excellents, par contre, en guise de poisson, nous avons eu ça:
Notre volonté de prendre le poisson le moins cher de la carte s’est avéré être une salade de fruits au yaourt. Il fallait s’en douter : aucun ordre logique dans le menu. On a signalé l’erreur et même proposé une correction… Vont-ils le mettre à jour ?
L’après-midi sera très cool, seule la connexion internet très lente m’énervera. On profite du calme des lieux pour mettre à jour le blog.
Pour notre dernier soir, on se fait plaisir avec un très bon poisson du Mékong. Cette fois-ci, pas d’erreur sur la carte… Miam!
Dernière marche matinale
Le lendemain, il est déjà temps de repartir vers la terre ferme. En même temps, l’île est tellement petite que nous tournons vite en rond.
On veut profiter du calme matinal de l’île et on commence la journée comme celle de la veille: à 5h30! Cette fois-ci, nous partons explorer l’île de Don Det, reliée juste par un pont. Nous faisons un bon tour, en admirant le soleil se lever sur les rizières. L’île est quand même principalement constituée de Guesthouses, mais semblait sympa aussi.
A peine installés dans un hamac et voilà qu’arrive notre taxi des mers à 9h au lieu de 9h30. Il est vraiment laotien celui-là? Heureusement, nous sommes prêts et embarquons avec lui. La suite sera tout aussi rapide: récupération des autres passagers, traversée du fleuve (20 min… contre plus d’1h à l’aller!), et embarquement du mini-bus direction Paksé. Le départ aura lieu dans la foulée: 10h montre au poignet… Tout va vite pour cette dernière étape de notre séjour au Laos! La suite dans notre prochain article 😉
Pour voir les photos de notre séjour paisible dans les 4 000 iles, c’est par ici.
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