Pour ce bilan, c’est moi Julien qui m’y colle: retour aux sources oblige!
Rappel de l’itinéraire
Après en avoir bien profité en Chine et au Laos, nous voulions en faire de même au Vietnam. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle nous ne sommes finalement pas allés au Cambodge.
Ayant un vol à Hanoi le 12/01, cela nous donnait le nombre de jours que nous pouvions passer dans ce pays. Et pour pouvoir bien en profiter, nous avons dû cibler des régions plutôt que de chercher à tout prix à parcourir tout le territoire.
La baie d’Halong, Sapa…. ce sera pour une prochaine fois ?
Voici donc notre itinéraire en image:

L’arrivée au Vietnam depuis le Laos
En arrivant par le Laos au lieu du Cambodge, nous découvrons le Vietnam par le centre. On est un peu éloignés des circuits touristiques, mais cette première approche nous plaît. On retrouve aussi un peu de fraicheur par rapport au Laos grâce au climat montagnard (surtout à Dalat: il fait froid!).
Les paysages aussi sont changeants: une excellente introduction à ce séjour!
Dernière chose: le passage de frontière s’effectue tranquillement, de quoi éviter les arnaques classiques que l’on entend sur ce pays.
L’accueil
Un peu moins souriants que les laotiens, nous avons quand même été de manière générale très bien accueillis (que les endroits soient touristiques ou non).
Nous avons rencontré des personnes assez curieuses, et nous n’avons généralement pas eu le sentiment d’être des portes monnaies sur pattes, comme nous avions pu l’entendre… Est-ce dû à « l’Asian Face »? On ne le saura jamais!
Les vietnamiens
Avec ma tête de viêt, on a rencontré deux cas de figures:
– celui où l’on me parle directement en vietnamien : je me sens obligé de baragouiner que je ne parle pas le vietnamien mais que je comprends un peu… La plupart du temps, on me donnait des conseils pour ne pas me faire arnaquer, un peu comme on le ferait à un membre de sa famille 🙂
– celui où je suis pris comme n’importe quel touriste : selon le contexte, je me « dévoilais » ou non. Faire le touriste et écouter ce que les commerçants se disent entre eux, ça peut être très utile surtout quand ils s’entendent sur les prix à pratiquer!
De manière générale, ils parlent quasi tous anglais. Il est donc assez facile d’obtenir l’information recherchée.
Les transports
Le premier mode de transport qui nous vient à l’esprit quand on pense au Vietnam, c’est la moto/scooter.
Impossible d’y échapper! Le problème, c’est qu’il y en a tellement qu’à Ho Chi Minh Ville c’était à la limite du supportable. Les vietnamiens n’hésitent pas non plus à parcourir les allées étroites de marché avec leurs bécanes… Nous aurions pu parcourir de belles routes en moto dans le centre du Vietnam, un peu comme au Laos, mais nous ne l’avons finalement pas fait à cause des nombreuses mises en garde que nous avons eues (pas de reconnaissance du permis français, accidents « arnaques », …). Tant pis, une prochaine fois peut-être!
Ayant séjourné une grande partie dans le Sud du pays, nous avons beaucoup voyagé avec la compagnie de bus « officielle » : Futa. Globalement, nous en avons été très satisfaits. Il faut dire que pour une compagnie de bus, on est plutôt bien traités : pick-up à notre hôtel/lieu d’hébergement, bouteille d’eau et lingette distribuées à bord, couchettes sur les longs trajets, et même des fois une dépose type taxi à l’arrivée! Avec quelques trajets possibles de nuit, on en a bien profité!
Le seul problème, c’est la durée de chaque trajet : impossible de savoir précisément à l’avance l’heure d’arrivée. De Ho Chi Minh Ville à Mui Ne, le bus a mis 1h de plus que prévu car on s’arrêtait tout le temps. Par contre pour le retour de nuit, il a quasiment mis 1h de moins (évidemment sans s’arrêter). Bref, difficile de donner des indications fiables à nos différents contacts.
Nous avons également pu tester le train au Vietnam. Nous l’avons fait sur les 2 plus longs trajets de notre parcours : Ho Chi Minh Ville – Hoi An, puis Hoi An – Hanoi. Et juste pour donner un peu d’exotisme à ces trajets, nous les avons fait de nuit ET en « hard seat ». Sauf qu’ici ce sont vraiment des sièges durs puisqu’en bois (à la différence de la Chine où ils étaient matelassés), dans des wagons non climatisés et où les fenêtres peuvent s’ouvrir.
Au final ça s’est plutôt bien passé, notamment grâce au faible nombre de personnes voyageant au même moment que nous.
L’environnement
Sur ce point, il y a du boulot! Nous avons déçus par certaines habitudes prises par les vietnamiens: difficile de ne pas réagir lorsque l’on en voit un jeter ses déchets par la fenêtre de tout moyen de transport où c’est possible (voiture et train surtout).
Pas évident non plus de se balader dans les rues juste avant le ramassage des ordures : il faut slalomer entre les tas de déchets mis en bord de trottoir et destinés à être récupérés par les éboueurs. Dommage car ça gâche un peu les balades touristiques…
Les scooters et la circulation participent également à la pollution locale. On l’a notamment ressenti lors de nos différents trips avec retours à Ho Chi Minh Ville.
C’est le gros point noir du pays… Ami écologistes, y a du boulot!
La gastronomie
Alors de ce côté, nous n’avons finalement pas été si dépaysés que ça. Quoi? Les vietnamiens mangent français?? Non non… C’est juste que par rapport à tout ce l’on a déjà pu manger du côté de ma famille, on est finalement bien lottis sans aller très loin ?
Malgré tout, nous avons quand même bien mangé, pour un budget de 2-4 € par repas, avec quelques bonnes découvertes. Voici un assortiment des différents plats auxquels nous avons goûtés.
Le pho
C’est LA soupe typique vietnamienne. Il en existe en fait plusieurs sortes, dont la classique que la plupart des gens connaissent.
Le bo bun
Là aussi du grand classique, mais toujours aussi bon. On en a d’ailleurs peut-être mangé d’avantage en mode végétarien qu’en mode viande. A vrai dire, on n’a pas beaucoup vu de différence… Il faut dire qu’ici la cuisine végétarienne est plutôt goutue, de quoi convertir les amateurs de viande!
Le délice
Découvert lors d’un Têt (nouvel an chinois) à Villeurbanne, c’est LE snack sucré par excellence. Il s’agit en fait de lait de soja ou de coco, dans lequel on retrouve différents ingrédients plus ou moins exotiques: fruits, haricots rouges, patates douces… On s’est fait avoir à 2 reprises avec des délices dans lesquels nos amis vietnamiens avaient mis du durian… vous savez? Le seigneur des fruits! En fait, il suffit d’un seul morceau pour que le délice se transforme en supplice…
Les soupes
Il en existe de toutes sortes, qu’on peut manger à toute heure. On s’est souvent laissés tentés au gré de nos envies.
Le riz
La base des plats asiatiques se retrouve bien évidemment dans la cuisine vietnamienne. On l’a souvent mangé dans les plats du midi, en accompagnement de légumes ou viandes diverses. De manière générale, ça nous calait bien et pour pas cher. Ce sont aussi les plats qui m’ont rappelé les plats de mon enfance.
Les sandwichs vietnamiens « Banh mi »
Là aussi c’est une institution. Si les ingrédients restent relativement simples (pâté vietnamien, légumes, sauce soja, mayonnaise), l’assemblage donne un sandwich bien savoureux qu’on peut manger à toute heure. Nous en aurons goûté dans la rue en sortant du bus, au petit-déjeuner, en pique-nique, … et à tous les prix (le + économique étant enroulé dans une feuille A4 sortie d’on ne sait où!)
Les plats occidentaux
Le Vietnam est aussi un pays très touristique, il est donc facile de retrouver les chaînes internationales de fast-food dans les grandes villes. On aura surtout tester les différentes glaces de ces chaînes !
Nous aurons attendu le réveillon de Noël pour nous faire plaisir et retrouver des saveurs françaises: un vrai régal!
Les boulangeries
Comme dans les autres pays asiatiques que nous avons visités, les desserts ne sont pas le point fort des vietnamiens. Par contre, il est assez facile de trouver une boulangerie pour acheter du pain (du vrai croustillant, mais souvent bien plus aéré) et des pâtisseries: merci l’héritage français!
Le café
On ne s’y attendait pas, mais le petit noir au Vietnam c’est sacré! Le matin, tout le monde boit son café (ce qui ne les surexcite pas non plus…). Quatre façons de le boire, avec des habitudes selon les régions : noir ou avec du lait concentré, chaud ou froid (glaçons). Mon préféré restera le «ca phe sua da » : café au lait concentré avec des glaçons.
PS: On en a tellement bu, et c’est tellement sucré… en plus du reste! Les kilos perdus en Chine ont vite été repris pour Manue ?
Les boissons
Ici comme en Chine ou au Laos, la bière est une boisson nationale! Elle est de ce fait pas chère (0,60 € la pinte), et on a même pu en boire à la pression dans le Nord du pays.
L’autre boisson nationale (parce qu’il n’y a pas que l’alcool dans la vie!), c’est le lait de soja. Il est bu à toute heure, et de multitudes de façons : glacé, chaud, avec ou sans morceaux, … Très rafraîchissant! Pour la petite parenthèse, nous n’avons jamais été malades malgré la quantité de glaçons mélangés avec nos boissons 🙂
Top 5
- Le café vietnamien qu’on a bu à toute heure, n’importe où, et de différentes façons (chaud/froid, avec/sans lait)
- Les hauts plateaux du centre, un peu à l’écart des circuits touristiques traditionnels
- Le repas de Noël et les saveurs françaises retrouvées
- L’ambiance du réveillon du jour de l’an, passé avec un autre couple de français dans une homestay vraiment sympa
- La rencontre avec le grand oncle jamais vu auparavant, associée à la découverte du pays natal de mes parents
Flop 5
- Le système de prolongation de visas touristiques et son côté malsain
- L’escapade oiseaux décevante à Chau Doc et sa homestay «ratée»
- Le manque de temps pour découvrir le Nord du pays (Sapa, baie d’Halong)… Il faudra revenir!
- Les deux délices dans lesquels on a retrouvé du durian… beurk! (et le pire… c’est qu’on le garde en bouche toute la journée!)
- Ne pas avoir pu parcourir le centre du pays en moto, faute de suffisamment de garanties pour en louer
Quelques chiffres
Nombre de jours passés: 33 (10/12 au 12/01)
Nombre de nuits dans le bus: 1 et demie (arrivée à 2h du matin compte pour une moitié 🙂 )
Nombre de nuits dans le train: 2 (pas très confortable… mais très économique).
Nombre de pas: 651 374, soit une moyenne de 19 158 par jour (on remonte !)
Nombre de jours en vélo: 14, avec une moyenne de presque 28 kms par session
Nombre de cafés bus: on aurait dû compter!
Budget par jour et par personne: 17 €, soit 3 € de moins que le budget estimé. Avec seulement 2 excursions, il était facile de tenir le budget!
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