Au revoir Melbourne, bonjour la Tasmanie! Nous atterissons au sud à Hobart, la plus grande ville de cette île assez méconnue par le grand public. Au Sud Est de l’Australie, au même niveau que la Nouvelle Zélande, c’est un état à part entière, connu pour son côté nature, ses diables et sa gastronomie!
L’Overland Track… quesaco?
Nous avons découvert l’Overland Track dans notre super livre des plus belles randos autour du monde. C’est une randonnée de 7 jours, en plein cœur des montagnes de Tasmanie. C’est un peu LE pèlerinage obligatoire des Australiens! 65 kms séparent le départ à Cradle Mountain de l’arrivée au lac St Clair. En vérité, cela peut aller jusqu’à 80 ou 85 kms avec les side tracks, qui sont des chemins aller- retour présents tout le long du parcours pour grimper sur un sommet, voir un lac, une cascade… et c’est là que réside l’intérêt du trek d’ailleurs!
L’autre particularité, c’est l’autonomie. Point de villages pour se ravitailler en chemin! Il faut donc porter 7 jours de nourriture (ou +), et de quoi la cuisiner (réchaud et popote).
Il y a par contre des refuges tout au long du parcours, mais le règlement exige que l’on porte une tente, au cas où les refuges seraient pleins, ou que l’on soit contraint de la planter entre deux étapes (mauvais temps, blessure, …). Le poids de la tente, du sac de couchage, des tapis de sol est aussi à prendre en compte…
Et pour terminer, le nombre de départs de randonneurs est limité à 60 par jour. Il faut donc réserver à l’avance et payer la modique somme de 200 dollars par personne, soit environ 130 euros. Comme nous avions lu que c’était l’une des plus belles randos du monde…. let’s go!!!
Une organisation un peu difficile
Nous arrivons à Hobart 3/4 jours avant le début de la rando, histoire de s’organiser et de visiter deux – trois trucs au passage.
PS: la Tasmanie hors Overland Track sera détaillée dans un prochain article… patience!
Nous avions décidé de louer une voiture, ce qui peut paraître un peu ridicule quand nous savons qu’elle ne va pas être utilisée pendant 7 jours. La raison: les bus coûtent horriblement cher! J’avais estimé à 350 dollars pour nous deux, rien que pour aller et revenir du trek (soit 230 euros). Une voiture revenait aussi cher pour 15 jours, sauf que nous avions la liberté de visiter d’autres endroits. De plus, les bus ne passent pas tous les jours, et il faut souvent dormir dans une autre ville avant d’arriver à destination (à nos frais bien sûr…).
Avec la voiture, nous pouvons utiliser notre tente, et dormir dans des campings gratuits, ce qui nous permet d’économiser sur les logements…
L’Overland Track n’est pas une boucle, et il faut trouver une solution pour relier le point A quand la voiture est au point B. C’est là que les choses se compliquent!
Nous avions un plan avec un autre randonneur partant la veille et qui cherchait une autre voiture pour faire les transferts. Il a finalement trouvé une autre solution…
Nous nous sommes donc dirigés directement au lac St Clair (l’arrivée) pour chercher une autre solution. La Ranger au centre d’information est bien gentille, mais ne peut pas vraiment nous aider et nous répète “on ne peut pas vous aider directement, il fallait vous organiser avant”… Super ! ?. On met quand même une annonce sur le panneau d’affichage en mentionnant que nous recherchons quelqu’un faisant la rando pour que l’un mette sa voiture à l’arrivée et que l’autre la mette au point de départ…. ça ne mord pas vraiment.
On passe la nuit au lac et nous nous essayons à l’auto-stop pour rallier le point de départ. Ça ne fonctionne pas, tout le monde va dans l’autre sens…
Nous croisons un couple de français venant de finir l’Overland. Ils sont super enthousiastes. Eux aussi avaient prévu de faire comme nous, mais avaient mis leur voiture au départ et ont trouvé quelqu’un pour les ramener durant la randonnée…
On décide alors de se rendre au départ, mais la route est longue et nous faisons une pause sur un “free camp”, une espèce d’aire de repos où on peut planter la tente. On y rencontre deux allemandes bien sympa voyageant chacune séparément, et il se trouve que l’une d’entre elle fait l’Overland le lendemain de notre départ… Et elle a une voiture! On lui propose notre échange de bons procédés, mais elle veut réfléchir car elle a déjà réservé une navette privée, et préfère garder sa liberté le jour avant son départ.
Le lendemain, elle décline notre offre… On décide alors de visiter un peu (3 jours que nous sommes là, et nous n’avons pas vu grand chose) et de laisser notre voiture à Cradle Mountain. Nous trouverons bien une âme charitable sur le chemin!
La nuit avant le départ est assez fraîche, ça promet ?!
Jour 1: Cradle Mountain – Waterfall Valley, 13,5 kms
Nous préparons nos sacs, et même si nous n’avons pas de balance, ils nous semblent quand même assez lourd (environ 20 kilos pour monsieur, et 15 pour moi…). Nous sommes pressés de manger toute cette nourriture pour nous alléger!
Nous allons ensuite chercher notre badge, à accrocher impérativement au sac toute la semaine (il y a quelques contrôles… surtout à cause de français qui n’aimeraient pas payer… bizarre non??).
Il nous faut maintenant prendre un bus (gratuit) qui relie le centre d’informations et le début officiel de la rando, à Ronny Creek (environ 5 kms). Nous rencontrons un autre couple de français sur le départ, Romain et Emilia.
Une fois notre nom inscrit sur le registre de départ, c’est officiel, nous voilà sur l’Overland!
Le sentier est “facile”, puisqu’il est très souvent constitué de planches de bois, pour protéger la flore.
La première partie est quand même assez raide, surtout avec nos gros sacs!
Cependant, la vue du “Marions Lookout” est vraiment belle, avec les lacs et les pics montagneux.
Nous déjeunons à la “Kitchen Hut” (tout comme Picnic Bay, ça ne s’invente pas!), ce qui nous permet de tester notre pique-nique typique: des faritas et du jambon (après ce sera du thon, puisque nous ne transportons pas un frigo…).
Pourquoi des faritas? Le pain a une durée de vie assez limitée, et le pain de mie est plutôt encombrant… C’est un bon compromis!
C’est bon, même s’il manque un peu de guacamole ?.
Nous posons nos sacs pour le premier side track du trek: le sommet du Cradle Mountain (1 500m environ). La montée est bien raide, surtout à la fin car cela ressemble plus à de l’escalade de rochers. Je suis moyennement confiante, je laisse Julien aller tout en haut profiter de la vue dégagée.
On redescend et on reprend les sacs pour terminer cette journée.
Le chemin est plus plat, et nous avons même une petite descente pour arriver au premier refuge, à Waterfall Valley. Le site est très sympa, on installe notre tente. Nous sommes peut être 60 à partir, mais la moitié est en groupe avec des emplacements privilégiés, et nous sommes finalement une trentaine “d’individuels” à dormir dans le refuge ou dans une tente.
Il fait beau, nous décidons de planter la tente! Et comme nous avons déjà faim, le dîner se fait dans la foulée. Pour le dîner, nous avons emporté des nouilles chinoises, du couscous et des pâtes/riz aromatisés. C’était moins cher que les plats tout prêt “spécial randonnée”…
On commence par les nouilles chinoises, qui sont suffisantes en temps normal, mais là, ce n’est pas très nourrissant…
On aperçoit un wombat (avec un bébé, trop mignon), et un petit podemelon (une espèce de wallaby). On se couche fatigués, mais contents de cette première journée.
Jour 2 : Waterfall Valley – Barn Bluff – Windermere, 20 kms
Nous nous réveillons un peu fraîchement, mais nous avons encore du soleil aujourd’hui!
On prend notre petit-déjeuner classique: oats (des céréales), avec des fruits secs. C’est plutôt nourrissant!
Ce matin, nous laissons nos gros sacs au refuge, car nous voulons aller vers un autre side track: le sommet du Barn Bluff (culminant à environ 1 500 mètres d’altitude). Il nous faut revenir un peu en arrière pour trouver le chemin, et c’est parti! Nous sommes en compagnie d’un groupe de randonneurs (qui fait partie d’une association type fedération française de randonnée). La plupart ne sont pas tout jeunes, mais ils cavalent bien!
Le sommet est également plutôt difficile à atteindre, avec un peu d’escalade de rochers. Mais cette fois-ci, je vais au bout!
La vue est malheureusement gâchée par un brouillard de fumée. Il y a eu des feux de forêt très importants dans le parc national d’à côté, et cela a quelques répercutions. C’est dommage!
On redescend en compagnie de Shane, un australien de Sydney en voyage dans son grand pays pendant 1 an! On sympathise, et nous propose de peut-être nous raccompagner à la fin du périple, si nous n’avons pas de solutions…
On revient au refuge, où nous pique niquons avant de commencer la seconde étape. Celle-ci est bien exposée, et on peut admirer les montagnes aux alentours.
Nous faisons un petit détour vers le lac Will, qui a une très jolie plage, même si l’eau est glacée. Sur le chemin du refuge, nous voyons un wombat au milieu du chemin, trop mignon!
Nous décidons encore une fois de monter la tente, même si le temps commence à se couvrir. Nous mangeons à l’intérieur du refuge, et quand nous ressortons, mauvaise nouvelle: il pleut! On sent que la nuit va être fraîche, avec le vent et la pluie…
Maintenant qu’on vous a montré une belle version de l’Overland Track, à bientôt pour un prochain article, qui va montrer un tout autre visage de cette randonnée!
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