De retour à Santiago après notre séjour à Valparaiso, nous partons maintenant pour Punta Arenas, la ville tout au Sud du Chili! Nous avions décidé de prendre l’avion, plus rapide: plus de 3 000 kilomètres séparent en effet les deux villes. Le trajet nous prendra quand même une journée entière, entre l’attente dans l’aéroport et notre vol qui a fait un stop à Puerto Montt.
Nous arrivons vers 18h, et première bonne surprise: il ne fait pas si froid!
Nous devons prendre un taxi pour nous rendre à notre hôtel, puisqu’aucun bus public ne permet de se rendre en ville depuis l’aéroport. Heureusement, le prix reste raisonnable.
Notre auberge ne paye pas de mine, mais semble assez confortable. L’accueil de notre hôte est moins chaleureux que ce que nous avions eu précédemment… C’est à peine s’il faut lui demander les clés de notre chambre! Tant pis, on fera avec…
Nous n’avions rien planifié à l’avance dans cette ville. On sort se promener en cette fin de journée pour voir ce qu’on peut y faire. L’office du tourisme vient tout juste de fermer, et nous errons dans les rues assez désertes. Avec la tombée de la nuit, nous sommes attirés par les enseignes lumineuses qui nous laissent penser qu’elles sont ouvertes, et atterrissons dans une boutique / agence de voyage un peu par hasard. Nous découvrons alors l’attraction du coin: les pingouins (ou plutôt des manchots). Ils sont normalement présents dans la région jusqu’au mois de mars, et nous sommes déjà le 16. Heureusement, ils ne sont pas encore partis ? En réalité, il est possible d’observer deux espèces différentes: le manchot de Magellan, présent sur une île toute proche, et le manchot royal (Pinguino Rey), en Tierra del Fuego. Comme nous trouvions que les manchots de Magellan ressemblaient beaucoup aux pingouins que nous avions vus en Australie (même si beaucoup plus petits), nous décidons d’aller voir les manchots royaux. De plus, cela nous fera visiter la Tiera del Fuego, car pour une question de timing, nous avions finalement décidé de ne pas aller à Ushaiha (la ville la plus australe, du côté Argentin, mythique, mais encore 12h de bus pour y aller, et 12h pour revenir!).
Le départ pour cette expedition est donc fixé dès le lendemain à 7h45… C’est parti mon kiki!
Les manchots (et autres bébêtes) en Tierra del Fuego
Pour ce petit-déjeuner très matinal, on aura droit à des choses simples: pain, saucisson, fromage… Pas très varié mais nourrissant!
PS: on se rendra compte au fil de notre séjour séjour que la composition du petit-déjeuner varie en fonction de l’heure et de la tête du client… Le dernier jour, on aura presque tout: yaourt, céréales, confiture… mais toujours pas les oeufs qu’on avait vu servis un des matins!
No stress pour le début de notre excursion: on vient nous chercher directement à l’auberge 🙂 Après avoir récupéré les autres passagers, nous arrivons au ferry quasiment au complet dans le minibus (une quinzaine nous compris). Et oui, 2h de ferry sont nécessaires pour se rendre à Porvenir, la première étape de ce road trip.
Avant d’embarquer sur le ferry, nous avons droit à quelques explications du guide. Il parle assez vite en espagnol, donc pas facile à comprendre! Deux suisses francophones font partie de l’excursion, mais l’un d’eux a des origines uruguayennes et nous aide bien en assurant la traduction 🙂 Le guide sera quand même sympa avec moi: j’aurai droit tout au long du trajet à une traduction en anglais!
Nous sommes partis sous la grisaille, mais le ciel bleu arrive progressivement et nous réchauffe. Si la veille nous sommes arrivés sous la douceur, c’est terminé! Aujourd’hui, il fait bien froid…
Nous sommes malgré tout confortablement installés dans une sorte de grand salon café pour la suite des explications. Le trajet en ferry se passe bien, même si la mer est quelque peu agitée à cause du vent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous ne verrons pas de dauphins (selon notre guide, qui les guettait avec ses jumelles).
Nous arrivons à Porvenir en fin de matinée. Nous commençons par un arrêt historique, où l’on peut voir des statues représentant les premiers habitants de l’île. Nous sommes ensuite emmenés dans un petit musée, qui reprend aussi la vie sur cette terre au bout du monde, et les animaux que l’ont peut y trouver.
Pour le déjeuner, notre guide nous emmène dans une boulangerie où l’on peut acheter de bons empanadas. C’est un peu la guerre avec un autre groupe, qui a décidé de se ravitailler au même endroit! Après un peu d’attente, on déguste nos empenadas à la viande chaudement sortis du four. Même s’ils sont bien savoureux (et toujours pas faciles à manger sans se salir!), on reste un peu déçus car ce n’est pas une découverte gustative pour nous. Juste avant celle halte, notre guide nous avait en effet alléché en nous vantant les empenadas locaux aux fruits de mer (notamment ceux à l’araignée de mer). On pensait donc avoir une occasion de les goûter…
Une fois le ventre plein, nous reprenons la route en direction des manchots. Mais d’abord: stop au bord d’une lagune pour observer les flamants roses. Ils sont un peu loin, mais ça n’empêche pas de les admirer. Notre guide en profite pour nous faire goûter au calafate, une petite baie sauvage typique du coin, ressemblant à la myrtille. Pas mauvais!
Nous voyons nos premiers guanacos (une sorte de lama) au bord de la route, et nous faisons tous une bonne sieste avant d’arriver au Parque del Pinguino Rey!
La visite du parc commence avec quelques explications sur la vie des manchots, mais j’avoue que nous avons été plus intéressés par le renard qui passait tout près. Tout mimi!
Et après toute cette attente, nous voici enfin devant les manchots! Nous avons de la chance, ils sont assez près donc faciles à observer. En effet, les petits manchots viennent de naître et le début de leur éducation se déroule près de la rivière (et donc près des postes d’observation!). Leur duvet a l’air si doux!
Voici quelques unes de mes photos préférées (parce qu’il doit bien en avoir une centaine en fait :)):
On passe pas mal de temps à les observer en train d’interagir… Vraiment fascinant 😀 S’il ne faisait pas aussi froid, on aurait pu y passer des heures!
Après un petit café bien chaud, on reprend la route, où l’on aperçoit encore des guanacos (malheureusement, pas de photos car pas de stop…)
On fait un arrêt dans une petite ville, Cerro Sombrero, célèbre pour son ancienne industrie pétrolière. Une personne du village nous prend à part pour nous faire visiter un gymnase, une piscine, et un cinéma. Il s’agit en fait des premiers établissements de ce genre au Chili! Nous restons un peu dubitatifs, mais il est si content de nous les avoir montrer…
Retour sur la route, où une averse arrive. Le temps change très vite ici! D’ailleurs, quelques minutes plus tard, nous avons droit à un très bel arc-en-ciel ?
Nous reprenons le ferry (pas au même endroit), et cette fois-ci le trajet ne dure que 20 minutes. Il reste encore pas mal de route avant de revenir à Punta Arenas, et nous ferons juste un petit stop pour voir l‘épave d’un bateau d’explorateurs.
Nous revenons dans notre auberge vers 21h. La journée fût longue, et nous avons fait environ 400 kilomètres… Malgré tout, on est ravis!
Une promenade au Mirador de la Patagonia
Le lendemain, nous décidons de nous rendre dans un parc naturel, où selon notre guide de la veille, il serait possible de voir le cratère assez particulier d’un volcan, et même d’y descendre! Nous pensons le situer sur Maps.me, à seulement 7 kms de notre auberge. On prend nos pieds, et on y va!
La route n’est pas hyper intéressante, et nous finirons par être « ramassés » par un travailleur venant apporter du papier toilette à l’hôtel à l’entrée du parc.
L’endroit semble être une station de ski, qui n’est pas encore en service à cette période de l’année… Bizarre pour un volcan! La personne de l’hôtel nous fait payer un petit droit d’entrée et nous indique une marche de 3h30 pour voir un mirador. On se lance, on voit même un peu de neige.
Et il ne fait vraiment pas chaud, malgré le soleil. La marche est sympa, mais au bout de 45 minutes nous avons fait le tour. On trouve cela quand même un peu étrange. Julien pense que nous nous sommes trompés dans la signalisation (des bâtons oranges). On recommence le parcours, et nous nous étions en effet trompés de bâtons orange: nous avons suivi les grands alors qu’il aurait fallu suivre les petits…
Pas facile quand même! On arrive au mirador, où la vue est très sympa. Par contre, pas de traces de cratère… Il faut croire que l’on s’est trompé d’endroit! On déjeune rapidement, et le tour est bouclé en à peine deux heures.
Sur le chemin du retour, deux petits vieux nous prennent en stop sans qu’on aie rien demandé… Tant mieux car c’était la partie que nous avions trouvé la moins intéressante à l’aller ?
Et la ville dans tout ça?
Après un bon chocolat chaud d’après rando, on décide d’aller visiter un peu la ville de Punta Arenas. Le centre reste assez agréable, avec de beaux bâtiments, et un peu plus d’animation en fin d’après-midi.
J’en profite pour acheter un bonnet. Bein oui, il faut bien se prémunir contre le froid!
Nous allons aussi visiter le cimetière. Il abrite des tombes françaises, croates, allemandes, espagnoles… Tout ceux qui sont passés par cette terre!
Nous finissons la journée par une balade en bord de mer, avant de rentrer à l’auberge.
Demain, direction Puerto Natales, à trois heures de route. Nous préparons une rando de 8 jours dans le parc Torres del Paine, ça promet!
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