Après cette super semaine à l’île de Pâques, nous voici de retour sur le continent! Nous avons une semaine pour visiter Santiago et Valparaiso, notre prochain vol étant déjà programmé.
Nous avons d’abord prévu de passer 3 jours dans la capitale, histoire de s’imprégner un peu de la culture chilienne. En effet, la vie sur l’île de Pâques n’est pas du tout comparable avec le reste du Chili même s’il s’agit du même pays. Déjà qu’en France c’est un peu le cas avec la Corse, alors imaginez avec l’éloignement plus important ce que ça donnerait!
Nous atterrissons donc à Santiago vers 22h, et après 30 minutes de bus et un peu de taxi, nous voici dans notre auberge: l’hostel Friendly. Elle est un peu excentrée (à trois arrêts de métro du centre), mais le quartier résidentiel inspire confiance.
Après tout ce temps dans notre tente ou dans l’avion, on est bien contents de retrouver un vrai lit!
Le lendemain, après un bon petit-déjeuner fourni par l’hostel en mode self-service (simple mais copieux), nous partons explorer la ville!
Une visite guidée au top
Julien ayant appris l’espagnol au collège/lycée, nous partons à la recherche d’un dictionnaire de traduction pour nous aider à mieux communiquer les 3-4 prochains mois en Amérique du Sud. Nous partons donc dans le quartier des librairies sur les conseils de Julian (notre hôte), mais on se perd un peu et on se retrouve devant un petit centre commercial chinois (ou autrement dit, avec des objets fabriqués en Chine et en particulier des accessoires en tout genre pour smartphones). On s’y balade un peu, le temps pour Julien de trouver une âme charitable pour bricoler la mini batterie solaire achetée à Hong-Kong et qui nous a très vite fait défaut (et qui ne tiendra pas très longtemps non plus par la suite…).
On profite de la pause déjeuner pour déguster notre premier “completo” et “italiano”. Les deux sont en fait des hotdogs améliorés, le premier par des oignons et des tomates, le second par de l’avocat, et surtout beaucoup de mayonnaise! Ce n’est pas le truc le plus exceptionnel que nous ayons gouté, mais comme il y en a partout, on ne pouvait pas y couper!
Nous trouvons enfin la rue des librairies, et c’est finalement dans la rue à proprement parler et avec un peu de chance que nous trouverons notre bonheur. Les magasins traditionnels ne proposent en effet que des dictionnaires anglais-espagnol, ou bien trop volumineux.
Nous partons ensuite vers le point de rendez-vous d’un “Free Tour”, pour une visite guidée de la ville (prévue sur 4h). Contrairement à ce que son nom laisse supposer, ce n’est pas vraiment gratuit. Il faut entendre par “free”, la liberté de donner ce que l’on veut en fin de visite. Les guides sont ainsi payés uniquement à travers les pourboires. On avait déjà entendu parler de ce type de visite guidée (notamment à Melbourne et à Sydney), mais n’avions pas encore tenté l’expérience.
Pour cette visite de Santiago, notre guide sera Felipe. Dès les présentations, on le sent plutôt enthousiaste et dynamique: ça commence bien!
La visite commence par la Plaza de Armas (la place des armes), la place principale au coeur de la ville. Les bâtiments qui la bordent sont très beaux (notamment l’église), et tout est fait pour se détendre tranquillement (bancs ombragés, hot spot wifi gratuit). Nous en faisons le tour, pendant que Felipe nous explique l’histoire du Chili et de sa capitale. On y apprend alors que sur les 17 millions d’habitants que compte le pays, 40% d’entre eux vivent à Santiago.
Felipe nous donne aussi des idées de visites de musée, pour les jours suivants. Nous passons ensuite dans différents endroits du pouvoir politique et financier, où il nous parle aussi de la période Pinochet, le dictateur ayant régné de 1973 à 1990.
On se promène dans quelques rues commerçantes très vivantes, où il nous donne quelques conseils sur des restaurants, les plats à goûter… ça devient intéressant!
Nous nous arrêtons d’ailleurs dans un restaurant, où on en profite pour goûter un empanada aux fruits de mer. L’empanada c’est LE snack de l’Amérique du Sud: une pate brisée, cuite au four ou frite, remplie de tout ce qu’on veut: viande, poisson, fromage, … Pas très diététique, mais bien bon!
Nous goûtons aussi à la boisson nationale (même si elle est disputée avec le Pérou): le pisco sour. C’est un cocktail composé de pisco (alcool spiritueux blanc ressemblant au gin), dans lequel on y ajoute du jus de citron, du sucre, et traditionnellement du blanc d’oeuf. Ça ne parait pas comme ça, mais c’est plutôt bon (et un peu fort aussi)!
On continue notre marche jusqu’au parc Forestal, passant devant une super boutique de glaces, puis vers le quartier Bellavista, endroit plutôt bobo où beaucoup de jeunes étudiants viennent se réunir le soir venu.
La visite se termine devant l’une des 3 maisons de Pablo Neruda, célèbre poète chilien.
Nous ressortons ravis de cette visite, n’ayant pas vu le temps passé! Nous ne l’imaginions pas aussi agréable à parcourir. Après avoir remercié notre guide, nous décidons de tester l’une de ses recommandations dans le quartier Bellavista: la brasserie de la Nona. En arrivant sur place, nous y retrouvons d’autres participants de la visite guidée: un couple néo-zélandais/ australiens et un couple de canadiens avec qui nous partageons un (euh… plusieurs) verres de vin. L’ambiance et l’alcool aidant, nous décidons de continuer la soirée tous ensemble dans un resto proposant des spécialités chiliennes (toujours selon les recommandations de Felipe). Nous avons ainsi l’occasion de goûter la chorillana: une grosse assiette composée de frites, d’oignons, de bœuf et d’œufs. Rassasiant (une assiette permet en général de nourrir 2 personnes), pas exceptionnel en terme gustatif, mais adapté à ce type de soirée 🙂
Nous quittons nos amis du soir bien pleins, pour un retour tranquille à notre auberge.
Le musée des arts pré-colombiens
Pour continuer notre séjour à Santiago, nous avons décidé de nous cultiver un peu! Toujours sur les conseils de notre guide Felipe, nous décidons d’aller au musée des arts pré-colombiens (la période avant invasion des espagnols).
Le musée est hyper grand, et pas dédié uniquement au Chili mais à toute l’Amérique du Sud. Nous en savons donc déjà plus sur les aztèques, sur les incas, et sur les mapuches qui habitaient au Chili!
Voici quelques photos en exemple:
Nous coupons cette visite culturelle par un passage au marché central et ses restaurants de poisson. Encore sur les conseils de Felipe, nous évitons les restaurants touristiques du centre du marché pour aller au fond, et trouver des petits restos pour les locaux beaucoup moins chers.
Nous goûtons (enfin) au ceviche (très bon) et à la paila marina (à ne pas confondre avec la paella: il s’agit là d’un assortiment de fruits de mer!) accompagné d’un verre de vin blanc sucré pas tip top (la piquette du coin!).
Une fois rassasiés, nous revenons au musée pour finir la visite, et n’en ressortons qu’en fin d’après-midi la tête bien pleine! Ce qu’on retiendra essentiellement: la drogue en Amérique du Sud, ça ne date pas d’hier!
Après avoir dégusté une super glace, on se promène vers le Cerro Santa Lucia, une colline de la ville aménagée en parc.
L’endroit est sympa et permet de se rafraîchir, car il fait très chaud ce jour-là! Les hauteurs du parc nous permettent d’avoir une vue d’ensemble sur la ville, mais la pollution gâche la vue sur la Cordillère des Andes toute proche…
L’achat de nos super duvets
Le soir-même de cette journée culture, nous partons à la recherche de duvets au méga centre commercial de la ville: le Costanera Center. Même après être allés à Shanghai, celui-là parait encore plus grand! Il a ouvert très récemment, ferme tard le soir (22h) et est facile d’accès en métro.
Nous avons déjà des duvets, mais qui ne sont pas vraiment assez chauds pour camper en Patagonie… Après avoir visités les 4-5 boutiques de outdoor du centre, nous trouvons notre bonheur chez Mountain Hardwear (une marque américaine spécialisée en équipements type alpinisme). Avec -9°C en confort et -16°C en extrême, ça devrait suffire 🙂 On espère quand même ne pas en arriver là…
Pour le repas du soir, on fait encore dans le light: Italiano et Hamburger! (c’est ce qui expliquera mon arrivée en Patagonie grosse comme un chien chilien…).
Une visite au parc Cerro Concepcion
Pour notre dernière journée à Santiago, nous prenons la matinée pour faire quelques courses. On s’est en effet mal compris avec Julien, et du coup on a constitué nos provisions pour les treks de Patagonie à venir histoire de ne pas “raquer” sur place. Nous constaterons plus tard que le Unimarc de Santiago n’est pas moins cher que le Unimarc de Puerto Natales… mais bon, on ne pouvait plus mourir de faim après ça!
Nous nous rendons ensuite en ville pour manger une nouvelle fois au marché central. Mon choix se porte cette fois-ci sur du poisson. Il est très bon, et exception au Chili: il n’est pas frit! Julien goute au chupe de jaiba, une sorte de cassolette de crabe mélangée à du fromage: pas mal!
Nous nous rendons ensuite vers le Cerro Conception, un grand parc vers le quartier Bellavista. Un sentier est aménagé pour monter vers une Vierge Marie géante. Ça grimpe bien et il fait chaud! Le chemin rejoint une route, d’où arrivent beaucoup de cyclistes. Quand on voit la montée, c’est un bel entraînement après une journée de travail!
On redescend pour terminer le séjour en beauté: une dégustation de vins! Felipe nous avait montré un bar à vin plutôt chic (avec nos vieux habits, on se sentait un peu pouilleux), où des formules permettent de goûter 3 vins différents selon des thématiques en tout genre (classiques chiliens, terre et mer, cépages oubliés, …).
Accompagné d’une assiette de charcuteries espagnoles, de papas bravas et du presque meilleur pain de tout le voyage, ce fût un délice!
Nous rentrons encore une fois bien rassasiés pour notre dernière nuit à Santiago. Pour la petite histoire, après une chambre à 3 lits pour 2, nous passerons notre dernière nuit avec 1 petit lit simple pour 2! Nous avons dû en effet changer de chambre… à cause d’un concert d’Iron Maiden (on etait situés assez près du stade de Santiago). Notre auberge a été prise d’assaut pour l’occasion, et il ne restait que cette petite chambre normalement prévue pour une seule personne…
Au programme pour la suite: 5 jours à Valparaiso!
Salut les amoureux . L’Amerique Latine est un projet que j ai ds la tete , lorsque je partirais a la retraite ( Eh Julien , il me reste un tas de treks a faire , malgre mon grand age ). Merci de me faire continuer a rever avant que tout cela ne devienne realite . je vous embrasse.Marcel
Salut Marcel,
Il y a de quoi faire ici en Amérique latine… il te faudrait plus d’une retraite pour bien faire connaissance avec les montagnes du coin! On en parle quand tu veux 😉
Biz
Julien