Après 3 belles journées à Santiago, nous partons encore sous le soleil pour Valparaiso (“Valpo” pour les intimes), à seulement 2 heures de route, au bord de la mer.
Nous testons pour la première fois les bus au Chili, et c’est plutôt confortable! De grands sièges inclinables, des repose-pieds, des toilettes… le grand luxe!
Nous arrivons vers 13h et il fait bien plus frais. Le ciel a viré au gris à cause de la brume (brume qui ne va pas vraiment nous lâcher d’ailleurs…).
Nous avions réservé dans une auberge: “la maison de la mer“. Très français comme nom? Normal, il est tenu par deux français, Clément et Stéphanie. Ils sont venus s’installer à Valparaiso il y a deux mois avec leurs enfants, et reprennent tout juste cet hostal qui était auparavant tenu par un français marié à une chilienne.
Encore un “free tour”!
Sur leurs conseils, nous prenons le bus qui nous emmène chez eux, presqu’au sommet d’une colline dans un quartier assez tranquille.
On s’installe et on part directement en centre-ville pour suivre le “free tour” de l’après-midi. On a tellement apprécié celui de Santiago que ça nous donne envie de recommencer!
Après une bon petite empanada, nous partons vers le lieu de rendez-vous sur la place Anibal Pinto, dans la partie basse de la ville. Cette partie-là n’est pas très accueillante au premier abord… C’est très sale, et on sent plus de pauvreté qu’à Santiago. Avec la grisaille, ça n’arrange pas les choses…
Notre guide du jour s’appelle Sebastian. Il est étudiant et parle peut-être un anglais sans accent comparé à Felipe, mais qu’est ce qu’il parle vite! Pour nous pauvres français (et nous sommes les seuls aujourd’hui), il est un peu difficile à suivre.
Il nous parle un peu de la ville, la deuxième plus grande après Santiago (d’ailleurs le pouvoir a été transféré là quelques temps… avant de revenir à Santiago), puis nous emmène directement vers le cerro Conception, un des principaux points d’intérêt de la ville.
Nous avons la chance de prendre l’un des fameux funiculaires. Et oui, Valparaiso, c’est une ville tout en montées et descentes… Il y a donc des ascenseurs et des funiculaires un peu partout, sauf que la plupart sont en panne. L’ascensor Reina Victoria fonctionne, on en profite.
On profite de la vue et des premiers graffitis, qui font la réputation de la ville. Des graffitis de partout (et pas de simple tags), quelques fois de vraies oeuvres d’art. Une partie de la ville est classée à l’Unesco grâce à ça, et aussi aux maisons colorées, avec des styles très différents mais donnant beaucoup de charme…
Enfin, pour le moment, on profite aussi du toboggan créé pour descendre plus vite en bas ?
On poursuit notre visite du cerro Conception. C’est plus sympa que la ville du bas. Malgré tout, j’ai un peu de mal à être séduite. Cela reste quand même assez sale (sachant qu’avec tous les chiens errants, il est difficile d’échapper aux crottes…), et qu’une odeur “d’herbes de provence » est omniprésente! Sebastian nous raconte l’histoire de certains tags et de quelques maisons de la ville. On comprend ce qu’on peut! Il y a quelques points de vue sympa, mais il faudra revenir quand la vue sera un peu mieux dégagée.
On revient sur la ville “basse”, où il nous emmène vers un snack d’empanada, et nous offre un petit verre de pisco sour.
On remonte vers le cerro Allegre, où nous voyons que notre guide peine un peu dans les escaliers! Puis nous terminons notre visite par le port, qui n’a rien de particulier… Mais cela reste le premier port du Chili, et il est plutôt énorme!
Nous revenons à l’hostal pour nous préparer un bon petit plat, accompagné encore une fois d’un bon verre de vin ?
Le marché du samedi
Ce matin, après un bon petit-déjeuner et les bons conseils de notre hôte, nous prenons le trolley pour nous rendre au grand marché du samedi. Quelques babioles, mais surtout beaucoup de stands de fruits et légumes à des prix défiants toute concurrence! L’inconvénient: il faut souvent prendre un ou plusieurs kilos, et quand on ne reste que quelques jours, c’est un peu compliqué! On craque quand même pour des avocats, tomates… qui nous feront tous les repas du soir.
Un peu de hauteur
En fin de matinée, nous partons vers le cerro Baron, à l’Est de la ville et tout proche du marché. La brume est toujours présente, et nous gâche un peu la vue panoramique… Nous parcourons quand même ce quartier, et nous voyons de jolies maisons (peut-être même les plus sympas de la ville), et quelques graffitis.
Pour le déjeuner, nous retournons dans la ville « basse » et nous trouvons un petit resto, qui propose un repas du jour vraiment pas cher, copieux, et plutôt bon!
Nous repartons ensuite vers le cerro Polanco, toujours à l’Est de la ville. La particularité: ce quartier est accessible grâce à un ascenseur fermé, comme ceux des immeubles. L’entrée s’effectue par une sorte de grotte… Original!
On se balade dans ce quartier, plutôt agréable malgré quelques personnes un peu louches qui trainent… Le soleil arrive à transpercer la brume pour la première fois du séjour, ce qui rend la ville un peu plus jolie.
Comme il fait maintenant très beau, nous suivons les conseils de Clément pour faire une balade sur les hauteurs de la ville, sur l’avenue Alemania. Une belle grimpette pour arriver sur cette avenue, mais une fois en haut, c’est plat! Nous commençons par aller voir l’une des maisons de Pablo Neruda, sans rentrer dedans, mais le panorama vu du jardin est plutôt pas mal.
Nous longeons cette avenue et les belles vues sur la ville se succèdent. Nous arrivons dans le cerro Conception et sur une placette bien mignonne avant de revenir sur la ville basse. Une très belle balade pour conclure la journée!
Une journée à la mer
Encore sur les conseils de Clément, nous partons le lendemain voir le marché aux poissons. Il est situé un peu à l’extérieur du centre-ville, mais est très facilement accessible grâce au métro qui ressemble à l’un de nos TER.
Le marché, en bord de mer, reste un marché aux poissons, avec son lot d’odeurs… La vraie attraction est un peu plus loin! Avec l’arrivée des bateaux amenant le poisson, ce sont des dizaines de pélicans et de lions de mer que l’on peut observer sur les plages à seulement quelques mètres de nous! C’est vraiment impressionnant, et une surprise de voir ces animaux ici.
On passe un petit moment à les observer, avant de prendre le bus direction Horcon, un petit village de pêcheurs situé à une quarantaine de kilomètres.
Le trajet est assez long (environ deux heures, car le bus s’arrête très souvent), mais quand nous arrivons, la brume se dissipe enfin!
On fait un petit tour sur la plage, avant de trouver un petit restaurant pour déguster un ceviche et un filet de merluza, le poisson local. Même si le merluza est pané (les chiliens ne connaissent pas vraiment le poisson qui n’est pas frit ou pané…), il reste très bon.
L’après-midi, nous trouvons une autre plage, qui est vraiment très belle. Idéal pour faire la sieste! Nous repartons vers le « centre » et sa plage principale, qui s’est un peu animée en ce dimanche après-midi. Nous osons aller plus loin, mais cela devient très sale, avec pas mal de gens en train de décuver de leur samedi soir… Pas terrible!
Nous reprenons le bus pour retourner tranquillement à Valparaiso, en passant dans un village où la plage donne sur une centrale qui dégage une belle fumée noire… Ca donne très envie tout ça ?
Le musée à ciel ouvert et un retour à la mer
A quelques pas de la maison de la mer se trouve le « musée à ciel ouvert », un endroit de la ville où ont étaient fait les premiers graffitis. L’endroit date un peu, et ce ne sont pas les plus belles oeuvres, mais quelques belles maisons valent la visite!
En fin de matinée, la brume semblait vraiment persister. Comme nous avons le temps, nous décidons d’aller jusqu’à Vina del Mer, la ville jumelle de Valparaiso située seulement à quelques kilomètres de là. Si Valpo est le centre culturel et patrimoine de la région, Vina del Mar c’est le reste: une station balnéaire prisée en été, des centres commerciaux, un Mac do (Valparaiso a été préservée de l’implantation de ce fast-food)…
10 minutes de métro, et nous arrivons au centre-ville de Vina del Mar.
Nous cherchons d’abord à déjeuner (oui, on a toujours faim!!). Nous voulons goûter le « pastel de choclo », à base de maïs. Clément nous a précisé que c’était la saison, et qu’il était normalement proposé dans quelques restaurants. Malheureusement, on fait chou blanc côté resto. L’un des rabatteurs nous indique un boucher-traiteur où nous trouvons notre bonheur! Il s’agit en fait d’une sorte de hachis parmentier, où le maïs remplace la pomme de terre. Je ne suis pas une grande fan de maïs, mais Julien se régale!
L’après-midi, on se promène dans les rues de Vina del Mar, qui n’ont vraiment rien d’exceptionnel. Le bord de mer est un peu plus sympa, mais sans soleil cela reste un peu tristounet.
À notre retour à l’auberge, nous retrouvons une famille que nous avions croisée au camping sur l’île de Pâques. Le monde n’est pas si grand finalement ?
Cerro Conception et Alegre, le retour
Pour notre dernier jour, après quelques déconvenues avec la poste chilienne (pas possible d’envoyer un colis par bateau malgré la proximité de la mer, uniquement par avion… ce qui rend la chose beaucoup plus chère pour renvoyer nos petits duvets!), nous partons à la re-découverte des cerro Alegre et Conception.
Nous passons et repassons par ce dédale de rues où se succèdent les graffitis les plus jolis de la ville. Niveau panorama, nous ne verrons pas mieux que lors de notre premier jour, la brume est toujours bien présente…
Nous terminons par le cerro Artellira. Il faut traverser toute la ville basse pour y parvenir, et notamment une partie que nous n’avions jamais vue… Et ce n’est vraiment pas un endroit à favoriser! C’est encore plus sale, avec des gens qui trainent un peu de partout… Bref, on passe le plus vite possible pour arriver en haut du cerro, où nous avons une belle vue plongeante sur le port en pleine activité.
Ce fût notre dernière visite à Valparaiso… Nous aurons passé cinq jours dans cette ville, que nous avons peut-être plus apprécié pour notre logement à la maison de la mer, où nous nous sommes vraiment sentis comme à la maison 🙂
La ville a des côtés positifs, avec toutes ses maisons colorées et ses graffitis, mais il est difficile d’échapper aux côtés plus négatifs de la ville basse. Si on ajoute à ça les recommandations quotidiennes des habitants nous disant de cacher l’appareil photo et autres objets de valeur… Il ne nous est rien arrivé, et nous ne nous sommes jamais sentis en danger, donc ça va!
Maintenant, place à la première destination en Patagonie Chilienne: Punta Arenas. On a fait le plein de chaleur, ça va changer ?
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