L’Argentine, c’est déjà fini… Enfin, pour le moment! Maintenant, nous prenons le bus direction Puerto Montt (Chili). La route est belle, même s’il ne fait pas le radieux soleil de la veille. Le passage de frontière est plutôt rapide, avec cette fois une inspection de nos sacs par un mignon chien chien! On vous rassure, pas de drogues dans les nôtres ?.
Dès notre arrivée à Puerto Montt, nous devons trouver le bus pour Castro (notre destination sur l’île de Chiloé). Contrairement à l’île de Pâques, l’accès y est très facile: seulement 20 minutes de ferry sont nécessaires!
Comme il fait beau, on en profite pour monter sur le pont pendant la traversée du ferry. Une météo ensoleillée pour cette île réputée pluvieuse? Ça commence plutôt bien. En discutant avec un français installé sur l’île, nous voyons quelques phoques nager vers le bateau. Là, ça commence vraiment bien!
Encore une heure de bus et nous voilà arrivés à Castro. Nous nous dirigeons vers notre logement: Hostal Backpacker Chiloe Sur. Pas cher mais sans avis référencé sur Booking.com, nous tentons le coup. Après quelques minutes de marche depuis le terminal de bus, nous arrivons à l’hostal. Nous sommes accueillis par Fernando, le propriétaire, et Daniel, un ami qui l’aide. Pas mal d’hommes en train de comater devant la télé nous dévisagent comme si nous étions des extraterrestres avec nos 5 sacs… mais où sommes-nous tombés?
PS: malgré un check-in un peu déstabilisant, ce fût l’un des meilleurs logements de tout notre séjour! Chambre double confortable, super hôte, très bon petit dej… on a même été triste de partir! Les “hommes” étaient en fait des ouvriers venant travailler sur un chantier à Castro, et qui logeaient en pension complète à l’auberge 😀
Un dimanche ensoleillé à Delcahue et Castro
Le lendemain, nous prenons le bus pour aller à Delcahue, un petit village à une vingtaine de kilomètres de Castro. Il fait encore hyper beau, et presque chaud! Ce village est connu pour son marché artisanal du dimanche, et ça tombe bien, nous sommes dimanche. On y fait un tour, et en effet, on trouve plein de babioles, des pulls en laine qui gratte, des produits régionaux… Bref, un marché de souvenirs quoi!
Le village est assez petit, mais son église fait partie des 16 églises de l’île classées au patrimoine mondial de l’Unesco (églises qui ont été construites par les jésuites, et qui ont la particularité d’être en bois). Et c’est vrai que celle-ci est bien mignonne!
On continue notre balade au bord de la mer, avant d’aller manger à la “cantine” (la halle située juste à côté du marché). C’est l’occasion pour Julien de goûter la spécialité de Chiloe: le curanto, une énorme assiette de moules et coquillages cuits au four, sur lesquels ont été déposés des morceaux de viande (1 saucisse, 1 cuisse de poulet, 1 morceau de lard), des patates et une sorte de pâte à pain. Même si ce plat ultra copieux est cuit traditionnellement sur des des pierres chaudes, ça reste très bon de cette façon ☺
De mon côté, je teste une autre spécialité de l’ile: le concato, une sorte de burger cuit en papillote dans lequel le saumon remplace le pain et des saucisses et du fromage remplacent la viande. Mélange étonnant, mais bon aussi!
Après avoir bien mangé, nous hésitons à aller sur l’île voisine située à 5 minutes de ferry. Mais comme il faut encore prendre un bus, et que celui-ci ne s’arrête pas dans tous les villages de cette petite île, nous décidons de retourner à Castro pour visiter la ville.
Castro est la ville la plus grande de l’île, mais reste d’une taille très modeste. Un circuit touristique piéton nous permet de passer devant son église (classée à l’Unesco), et de voir des palafitos, ces maisons sur pilotis typiques de Chiloe. Même si la plupart ont été détruites lors de tremblements de terre, on peut en voir quelques-unes sur les rivages de Castro.
En fin de journée, nous rentrons tranquillement à notre auberge pour préparer notre randonnée dans le parc national!
Rando au parque national Chiloe
Une randonnée sur deux jours est possible dans le parc national. Comme les prévisions météo sont encore bonnes pour les 2 prochains jours, on fonce!
Le parc national se situe de l’autre côté de l’île, près du village de Cucao. Après une petite heure de bus depuis Castro, nous arrivons à l’entrée du parc vers 10h. La ranger à l’accueil nous confirme que notre itinéraire est praticable, et qu’il est possible de camper dans le parc.
Le sentier est facile, en bord de mer principalement. Les paysages nous font vraiment penser à la Côte d’Opale ou à la Baie de Somme. Pas mal d’oiseaux aussi ☺ Un peu plus loin, les rochers font penser à la Bretagne… Un bout de France au Chili! Tout n’est pas rose: il y a des déchets un peu partout en chemin et difficile de savoir si cela est dû aux vents fréquents ou à l’incivilité des passants. Mais cela ne semble pas vraiment déranger les habitations situées dans les alentours…
Nous arrivons au camping Cole Cole après 16 kms de marche. L’emplacement en bord de plage est bien sympa, mais il est très basique: des toilettes mais pas d’eau potable! Et comme nous ne serons que deux tentes, ce sera la tranquillité absolue 🙂
Afin de pouvoir cuisiner le dîner, nous avons besoin d’eau douce. La ranger nous avait conseillé d’aller en chercher dans la rivière située près du campement, en s’éloignant d’un bon kilomètre pour éviter les éventuelles contaminations. Nous partons donc chercher de l’eau. Le sentier d’accès au cours d’eau s’enfonce rapidement dans une forêt, dans laquelle il est possible d’y croiser des pudus (les plus petits cervidés au monde). Malheureusement, ce sont des animaux rares et très craintifs, donc nous n’aurons pas eu la chance d’en voir…
Tant pis, on se prépare notre bonne plâtrée de pâtes avant de rejoindre notre tente.
Le lendemain, on profite du lever de soleil sur la plage. C’est très joli, mais la surprise du matin sera du côté nourriture: alors que nous avions bien pensé à suspendre notre nourriture pour la nuit (on avait peur que les souris viennent grignoter la tente pour aller la chercher), cela n’a pas été suffisant pour l’un de nos sacs… On se retrouve donc avec la quasi totalité de notre pain… grignoté ou disparu! On gratte ce qu’on peut pour le petit-déjeuner, mais on aura tout juste de quoi assurer ce premier repas de la journée. Pour le déjeuner, il faudra attendre le retour à Cucao…
Après avoir tout remballer, nous reprenons donc notre route dans l’autre sens. L’inconvénient de l’aller-retour, c’est qu’il n’y a plus vraiment de surprises… On décide de changer un peu de chemin sur la fin, mais c’est assez monotone.
La faim nous guette avant d’arriver au village: on décide alors de grignoter ce qui nous reste en attendant de trouver du pain. Nous reprenons notre route, et c’est sans surprise que les commerces sont fermés en cette heure de sieste. On trouve finalement une épicerie d’ouverte: ils n’ont pas de pain, mais des crackers feront bien l’affaire. On profite de la terrasse d’à-côté pour se restaurer et faire sécher la tente.
Après déjeuner, il nous reste seulement trois kilomètres pour rejoindre l’arrivée. On profite une dernière fois des lieux en parcourant les petits sentiers pédagogiques qui sont aménagés autour du centre d’informations du parc.
En attendant le bus pour Castro, on voit le ciel se couvrir… Il est temps de rentrer 🙂
Castro sous la pluie
Chose promise, chose due: aujourd’hui il pleut! Le programme de la journée: repos et rattrapage du retard sur le blog (oui, nous sommes toujours en retard, on fait ce qu’on peut!).
Nous pensons à une autre rando de 5 jours, dans le parc privé Tatauco situé dans le sud de l’île. Nous sommes obligés d’abandonner l’idée à cause du budget (refuges obligatoires et avion à prendre à la fin de la rando pour rejoindre Castro) et de la météo qui risque de ressembler à celle de l’Overland Track… Sans compter qu’on n’est même pas sûrs de pouvoir partir! Peut-être une prochaine fois 😉
Bref, une journée tranquille à regarder la pluie!
Encore de la pluie à Ancud
Le lendemain matin, la météo ne s’est pas vraiment arrangée, mais nous quittons Castro et notre fabuleuse auberge pour Ancud, la ville principale du Nord de l’île.
Après une heure de bus, nous bravons la tempête pour arriver jusqu’à notre hostel. Il est sympathique, mais c’est le seul établissement (de tout notre séjour au Chili) qui nous a fait payer la taxe de 19% (normalement obligatoire). Julien a donc du mal à apprécier l’endroit!
Après un petit gouter, nous allons visiter une sorte de musée retraçant l’histoire des différentes églises jésuites de l’île (celles classées au patrimoine mondial de l’Unesco). Nous y apprenons ainsi que l’église d’Ancud n’en fait pas partie, puisqu’elle a été reconstruite après un grand tremblement de terre. C’était intéressant, mais nous avons été mis à la porte à 18h00.
Nous profitons qu’il fasse encore un peu jour pour faire un tour rapide dans la ville avant de revenir à notre hostel et passer la soirée tranquillement au sec et au chaud.
Pour notre dernier jour à Chiloe, le temps n’est pas encore au beau fixe. On en profite pour visiter le musée régional, intéressant pour comprendre l’histoire de l’île, les coutumes, etc…
La culture creusant, on se dirige vers le marché pour trouver un endroit où déjeuner. Une fois installés, Julien reprend un énorme curanto: pas mauvais du tout! Pour ma part, ce sera un chupe de jaiba: mélange de crabe, crème et fromage. Miam!
On se balade ensuite vers un ancien fort, où l’on peut admirer la baie, puis vers un autre mirador moins intéressant…
La journée est déjà terminée, nous prenons le bus direction Puerto Varas, à 3h de route en direction du Nord.
En cadeau sur le bateau, un petit groupe de phoques est présent sur une bouée de navigation pour nous dire au revoir!
Sans savoir dire vraiment pourquoi, j’ai vraiment apprécié cette île… On y reviendra ?
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