Alors qu’au départ nous voulions nous rendre directement à Salta, dans le nord de l’Argentine, nous décidons de faire un détour par la ville de Cordoba, une des plus grandes villes d’Argentine.
En consultant le Lonely Planet, la ville semble intéressante, et la nature aux alentours aussi.
Nous prenons donc un bus de nuit à partir de Mendoza, et vers 9h du matin, nous y voilà!
Nous avions réservé un hostel à proximité du centre-ville, mais il y a bien 2,5 kilomètres qui le sépare de la gare routière… Avec tous nos bagages, on l’atteint assez difficilement, mais nous sommes bien accueillis par les personnes travaillant à l’hostel.
On profite du petit-déjeuner de l’hostel (c’est ça aussi l’avantage quelque fois d’arriver le matin :-)), on se prépare, et nous partons vers le centre-ville.
Une ville entre passé et modernité
On se rend vite compte que Cordoba, c’est une vraie grande ville : beaucoup de circulation et beaucoup de monde dans les rues, surtout en ce samedi matin.
Nous commençons par nous rendre dans l’hyper centre. Plusieurs rues sont piétonnes, et c’est quand même bien plus agréable, surtout quand on voit la conduite des argentins…
La ville a gardé le style colonial de l’époque, et elle est vraiment jolie. Il y a notamment une estancia jésuite, classée au patrimoine mondial Unesco. Il y en a 6 dans la région, mais seulement 5 qui se visitent aujourd’hui. Elles ont été construites dans un but d’évangélisation, d’éducation, d’agriculture ou d’élevage.
Celle-ci a été la première université d’Argentine! Nous réservons la visite pour plus tard, car la visite guidée en anglais n’est qu’à 17h…
Nous continuons de nous promener dans le centre piéton, où l’on peut voir de nombreuses églises, et la place San Martin (oui, encore lui!) très animée.
Un seul point nous « choque » pour un samedi après-midi: malgré le monde dans les rues, les magasins sont quand même fermés pour cause de sieste… Pas très commerçant tout ça! Bon, c’est vrai qu’il fait chaud aujourd’hui ?
Nous partons maintenant en direction du grand parc dans le centre de la ville. L’avenue qui y mène est elle aussi animée, avec une belle cathédrale et un centre d’exposition gratuit (sur le thème des oiseaux lors de notre passage!).
Le parc par contre n’a rien d’extraordinaire… Il semble un peu délabré, pas très propre, et son petit lac est infesté de moustiques… Je prends tout de même une petite glace avant de retourner en ville. Julien testera un peu après la glace au meilleur rapport qualité/prix: 15 pesos (soit un peu moins d’un euro) les deux boules. Et pas mauvaise en plus!
Nous sommes dans les temps pour suivre la visite guidée de 17h à l’estancia. C’était intéressant, même si le guide parlait un anglais très rapide. La salle d’étude et l’église avec sa vierge enceinte méritent le détour!
Pour le dîner, nous rentrons à notre auberge. Nous avions vu le matin même un des salariés de l’auberge faire une bonne tarte aux légumes (qu’il revendait ensuite aux pensionnaires). Cela a donné des idées à Julien qui a maintenant envie d’une bonne quiche maison! Et comme les pâtes à tarte sont vendues par deux (car ils ont plus l’habitude de faire des tourtes): ce sera tarte aubergines/poivrons pour ce soir, et tarte thon/épinard pour le lendemain.
Malgré un four plutôt vieillot, le résultat est pas trop mal ?
Alta Gracia, sur les traces du Che
Bon, on avoue, les dortoirs, quelques fois, on s’en passerait bien! Cordoba est une ville de fêtards, et nos voisins de chambre ne sont pas en reste. Notamment un qui rentrera à 5h du matin, et qui finira par cracher par la fenêtre à de multiples reprises. Super le réveil!
On a prévu ce jour-là d’aller à Alta Gracia, à environ 40 minutes de route de Cordoba. Pas de chance pour nous, le temps a viré au gris, et il fait bien plus frais. Cette ville, bien plus petite que Cordoba est connue pour deux choses: son estancia jésuite, elle aussi classée à l’Unesco, et la maison d’enfance de Che Guevara (qui fait office de musée).
C’est d’ailleurs par là que l’on commence la visite. Che Guevara est en fait argentin! Comme on ne s’était jamais trop intéressé au sujet, nous étions persuadé qu’il était cubain. En fait, il est né à Buenos Aires, et a passé une partie de son enfance à Alta Gracia pour soigner son asthme. C’est une de ses anciennes maisons de famille que l’on peut visiter aujourd’hui. Et la visite est très intéressante! On en apprend plus sur son enfance, sur ses études de médecine (!) et sur ses croisades révolutionnaires dans toute l’Amérique du Sud jusqu’à Cuba.
Une fois le tour de la maison terminée, nous partons vers le centre-ville pour voir cette fameuse estancia. Elle ferme juste au moment où nous arrivons, nous avons juste le temps de rentrer dans l’église avant de partir déjeuner.
C’est d’ailleurs le moment de goûter pour la première fois la pizza argentine, qui serait un héritage des italiens (tout comme les glaces). On trouve un petit restaurant assez tranquille, et le verdict est mitigé. En effet, elle n’est pas mauvaise, mais ça ne vaut pas une bonne pizza italienne! La serveuse est par contre bien sympa, et fascinée par la France. Elle a même insisté pour qu’on lui montre des photos, elle n’en revenait pas! L’Argentine reste un pays « pauvre » et peu de gens ont les moyens de voyager, même dans leur propre pays (et quand on voit le prix des bus, on comprend…).
En dessert, petite glace bien sûr! Là, par contre, ils n’ont rien à envier aux italiens ?
Une fois repus, nous pouvons faire la visite de l’estancia, qui est très belle. Elle avait été privatisée avant d’être rendue à la ville, et nous pouvons voir les anciennes chambres et les travaux effectués.
Pour finir le tour, nous montons dans la tour qui sert maintenant à l’office du tourisme. Nous pensions avoir une vue sur la ville, nous verrons seulement une veille horloge.
Pour rentrer, nous restons dans le centre sur les conseils de la personne à l’office du tourisme. Le bus arrive, mais on ne sait pas pourquoi, il ne s’arrête pas! Un peu sur les nerfs, nous allons vers la gare (qui est quand même bien excentrée), et un bus nous prend quand même au passage.
Nous rentrons bien fatigués par cette journée culture ?
Pluie = repos
On se réveille avec le son de la pluie (comme annoncé par la météo). Du coup, c’est repos à l’auberge! On en profite pour mettre à jour le blog (oui, on le dit souvent… et on a toujours ce mois de retard!), penser au retour (ben oui, ça se rapproche mine de rien), papoter… Tranquille quoi!
Le parc national des condors… ou pas!
Malgré le repos de la veille, la nuit n’a pas été très bonne pour moi: quelques maux de ventre, impossible de dormir… On avait prévu de se lever tôt pour aller dans un parc national connu pour être un coin de reproduction des condors. Ce parc est à plus d’une heure de bus, bus qu’il fallait prendre à la gare routière (soit environ 2,5 kilomètres), et il fallait être rentré pour 19h grand max à Cordoba car nous prenions ensuite le bus de nuit pour Salta…. Bref, je ne me suis pas sentie d’attaque pour tout ça malgré mon amour des oiseaux, et pour faire la rando d’une quinzaine de kilomètres. On était pourtant resté pour cela…
Déçue, on part quand même se promener en ville. Mais en dehors de l’hyper centre historique, ce n’est pas très intéressant. Il y a beaucoup de circulation, ce qui ne rend pas la marche très agréable.
Ça comblera quand même la journée, nous rentrons manger rapidement à l’auberge avant de partir prendre notre bus pour la prochaine destination: Salta, au nord de l’Argentine!
Au programme: un super road trip ?
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