Après une bonne nuit de bus, nous arrivons vers 8h30 à Salta, une des plus grandes villes du nord de l’Argentine. Nous faisons le chemin de la gare routière vers notre hostel avec un américain, mais il n’y aura malheureusement plus de place pour lui…
Nous prenons notre petit-déjeuner tranquillement, tout en s’attaquant à l’organisation de la prochaine semaine.
Pour visiter la région, le moyen le plus prisé et le plus pratique est la voiture. Notre hostel a un partenariat avec un loueur, on demande un prix au cas où… Bien évidemment, les plus petites voitures ne sont pas disponibles, et on nous propose 600 pesos par jour (soit environ 40 euros) pour une catégorie supérieure. Comme nous n’avons pas trop envie de chercher ailleurs, on part sur cette solution!
PS: on se rendra compte plus tard que nous aurons exactement la même voiture que tout le monde, à savoir une Chevrolet Classic, et et que nous aurions peut-être pû gratter 50 pesos par jour en négociant… Tant pis! Consolation: elle semblait bien entretenue, et nous avons eu zéro problème malgré l’état des routes!
Salta La Linda
La voiture étant réservée,nous consacrons notre journée à la visite de Salta. Cette ville est plutôt agréable, et nous constatons déjà un changement de « culture ». Au revoir l’Europe, bienvenue les Andes!
On part vers le point culminant de la ville, accessible en téléphérique et à pied. On a bien sûr choisi d’agiter un peu nos jambes! La montée est plutôt agréable: des escaliers ont été aménagés à travers une forêt.
On arrive dans le parc, et on peut profiter d’une belle vue sur la ville et les environs.
On redescend, on passe par la gare pour se renseigner sur les bus allant à San Pedro de Atacama (notre prochaine destination), et nous partons vers le centre-ville en passant par un grand parc. Le centre est sympa, avec une grande partie piétonne et une très belle église.
On passe faire quelques courses pour la prochaine semaine, et on retourne tranquillement à notre auberge. On y rencontre Sandra, une alsacienne en voyage pendant un mois en Argentine, avec qui on discute une bonne partie de la soirée.
Jour 1: De Salta à Cachi
Après un bon petit-déjeuner, nous récupérons notre super voiture de location directement aux portes de l’hostel. Pas le grand luxe, mais elle est au moins assez grande pour contenir tous nos bagages! On a même droit à un brief sur les points d’intérêt à voir (carte à l’appui) selon les villages où l’on a prévu d’aller!
Nous partons en fin de matinée en direction de Cachi, petit village au sud de Salta. Nous avons un peu peur de la météo, car nous partons sous un ciel bien gris.
Après une sortie difficile de la ville (circulation, route défoncée, …), nous prenons la direction de la montagne, toujours sous un ciel menaçant. La route reste néanmoins très jolie. La bonne surprise, après seulement quelques kilomètres: le ciel bleu arrive et les paysages commencent déjà à changer. Nous apercevons nos premiers cactus ?
La route monte, et n’est plus goudronnée pendant un bon moment. C’est donc avec une allure de tortue (surtout que j’avais pris le volant!) que nous arrivons au « col enchanté », à 3 300 mètres d’altitude. Un mirador y est aménagé, et la vue est très belle avec toute la vallée et les nuages en contrebas.
Nous sommes ensuite dans le parc national Los Cardones, du nom de la variété de cactus de la région. Et il y en a partout! Je me rends compte que j’adore ça ? Quelques arrêts sont aménagés, et nous pouvons profiter de la vue à chaque fois (avec le souffle un peu court à cause de l’altitude).
Nous redescendons et nous arrivons en milieu d’après-midi à Cachi, petit village perché à presque 3 000 mètres d’altitude. On s’installe dans le camping municipal, très correct. Pas beaucoup d’aménagements, mais des sanitaires assez propres.
Nous partons visiter le village, et il est vraiment très mignon (et calme): une jolie place, une jolie église, … On en profite! On monte vers le cimetière pour profiter de la vue sur les montagnes aux alentours. Vraiment sympa.
Le soir, ayant un peu la flemme de cuisiner, on décide de gouter le vin local accompagné de quelques empanadas originales: au quinoa et au maïs. Mais mauvaise surprise pour Julien: ces originalités sont fourrées de fromage, et ici ce n’est pas de la vache mais du chèvre ? Du coup, il n’y a que moi qui peut vraiment les savourer, et ils sont vraiment très bons. Le vin aussi est pas mal ?
On repart tranquillement pour notre première nuit en camping. On a assez peur du froid, car même s’il fait assez bon dans la journée, la nuit, c’est une autre affaire avec l’altitude!
Jour 2: de Cachi à Cafayate
Premier bilan froid: correct (on peut dire merci à nos duvets!). La matinée est par contre assez fraîche, et nous nous faisons vite une boisson chaude pour nous réchauffer.
Nous avions repéré un coin de rando au Nord de Cachi, et avions décidé d’en faire une grande partie en voiture pour gagner un peu de temps (et accessoirement éviter de marcher en bord de route). Nous n’irons finalement pas très loin en constatant l’état de la route… Tant pis, nous nous dirigeons tranquillement vers Cafayate (prononcer Cafachate). Nous sommes sur la mythique route 40, celle que nous avions empruntée en Patagonie pour faire le trajet El Chalten – Bariloche. La seule différence, c’est qu’ici elle n’est pas du tout goudronnée! La piste reste en bon état, mais on ne peut pas aller bien vite.
Nous arrivons au village de Molinos en fin de matinée. Nous en faisons un petit tour, avant de déjeuner sur la place de l’église. Ce village est vraiment mimi, comme Cachi, mais encore plus petit.

Il y avait une ferme à vigogne (sorte de lama sauvage), mais il fallait payer… du coup, voici une photo de loin!
Nous reprenons la route, toujours non goudronnée, mais qui devient de plus en plus belle. Nous arrivons dans une « quebrada », ce qui signifie “gorges”. On a vraiment l’impression qu’elles sortent de nul part et c’est assez impressionnant. Nous nous arrêtons au point de vue « Las Fléchas »: des roches en forme de flèches. Plutôt pas mal!
Au bout d’un moment, miracle: du goudron! Nous nous arrêtons dans un autre village, San Carlos, pour nous reposer un peu et manger une glace.
En fin d’après-midi, nous arrivons à Cafayate. Nous commençons par faire un tour des campings, mais notre choix se portera sur un qui est ouvert (et c’est déjà pas mal), qui ne nous demandera pas un prix dément juste pour installer une tente, et où nous sommes tout seuls! Mis à part deux/trois chiens, c’est la tranquillité absolue.
A Cafayate, la spécialité, c’est le vin ? Mendoza a son malbec (rouge), Cafayate a son Torrontes (blanc). Nous sommes juste à côté de la seule bodega proposant une dégustation gratuite, on y passe donc faire un tour… La dégustation est plutôt concluante, car même si nous n’avons pas trop apprécié le blanc, nous repartons avec une bouteille de rouge.
Nous terminons la journée par un petit tour en ville, dont le centre est sympa (et un peu plus grand que ce qu’on avait vu précédemment), avant de rentrer nous faire à manger au camping.
Jour 3: Visite de Cafayate
Nous avions décidé de rester une journée complète sur Cafayate. Les nuages sont plutôt présents ce matin, mais nous décidons d’aller marcher vers le Rio Colorado, à 5 kilomètres du centre, car il y aurait de jolies cascades. Au passage, nous prenons en auto-stop une israélienne qui s’y rendait aussi.
Une fois garés, nous nous faisons accoster par un guide, qui affirme que le chemin n’est pas du tout balisé et que nous trouverons pas les cascades tout seuls. On ne sait pas trop quoi faire… Notre passagère discute avec lui, et nous décidons après coup de partager les frais du guide avec elle.
Et en effet, sans guide, difficile de trouver le chemin! On escalade des rochers, on passe vraiment par des endroits improbables pour trouver les cascades. Et avec mon agilité légendaire, j’ai même failli ne plus pouvoir continuer le voyage!
Malgré la difficulté, les cascades sont sympas, surtout la dernière qui nous rappelle un peu celles du Laos.
Quelques heures plus tard, de retour vers la voiture, c’est un peu le désenchantement: le « guide » (qui a juste servi à montrer le chemin, mais qui n’était pas très loquace), nous demande 3 fois le prix annoncé à la base. Il a en fait joué sur un malentendu, après avoir annoncé un prix à notre israélienne et soi-disant confirmé le même prix pour nous 3. Cela fait un peu cher, nous réussissons à baisser un peu, mais nous repartons assez en colère…
Nous retournons au camping pour manger, et nous partons visiter les bodegas situées un peu en hauteur de la ville sur les conseils de la gérante du camping.
Nous nous arrêtons d’abord chez Piatelli, le plus connu de la région. Son domaine est immense, et vraiment très beau et classieux. Comme la dégustation est un peu chère (on était prévenu), on passe notre chemin!
Nous continuons vers une autre bodega: Domingo Molina, elle aussi vraiment très belle. Cet endroit a un petit côté provençal, les cactus et l’altitude en plus (nous sommes à environ 1 500m).
Cette fois, nous nous lançons dans une dégustation (2 vins chacun). Que ce soit le malbec ou le torrontès, ils sont vraiment très bons… Servi avec du fromage de chèvre (que je serais la seule à manger), c’est le top!
Et bonne surprise à la fin, comme nous achetons une bouteille d’un des vins bus, la dégustation est gratuite!
De retour dans notre camping, nous avons la surprise de trouver nos hôtes complètement bourrés… Ils vivent dans un mobile-home à l’entrée du camping, n’ont pas de cuisinière, mais savent bien boire du vin!
Jour 4: De Cafayate à Salta
Aujourd’hui nous reprenons la route… Direction Salta! Non, ce n’est pas terminé, mais nous sommes obligés de repasser par là pour nous rendre au parc Rey.
Nous empruntons un autre route (goudronnée cette fois), très touristique car c’est là que se trouve la Quebrada de Cafayate. Sur environ 30 kilomètres, nous sommes entourés de gorges et de formations rocheuses qui nous font penser à l’ouest des États-Unis. C’est vraiment beau et impressionnant!
Il y a plusieurs arrêts aménagés pour prendre quelques photos, on en profite…
Nous arrivons à Salta en milieu d’après-midi, en quête de déjeuner. Mais en ce dimanche 1er mai, la ville est vide et hyper sale à cause de la fête qu’ils ont dû faire la veille…
Nous repartons donc rapidement vers notre prochaine destination (le parc national Rey). Ce parc est apparemment un bon repaire d’animaux (comme le tapir) et d’oiseaux. Il est un peu excentré, et nous savons que notre route se terminera par une trentaine de kilomètres non goudronnés. On se dépêche pour y arriver avant la nuit, mais tout ne se passera pas comme prévu…
La suite au prochain épisode ?
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