Après un très court passage à Salta, nous tentons de rejoindre le parc national El Rey: une autoroute, puis une nationale bien défoncée avant d’arriver sur une route non goudronnée.
Nous roulons donc une dizaine de kilomètres sur cette route non pavée, quand surprise: une rivière! Elle ne paraît pas profonde, nous passons… sauf que 20 mètres plus loin: une autre rivière, qui elle est infranchissable sans 4×4… On est bien dégoutés!
Nous sommes obligés de faire machine arrière, et le jour commence sérieusement à décliner. Nous avions repéré un camping en chemin de cette route non goudronnée, mais il est fermé. Nous terminerons ainsi la journée au bord d’une rivière, après avoir emprunté un petit chemin perdu dans la campagne. Le camping sauvage est interdit, mais là, nous n’avons pas trop le choix!
Le spot est plutôt pas mal, mais comme tout les endroits à l’écart et abandonnés près des routes: c’est un peu une décharge…
On installe quand même la tente, on se prépare à manger, et nous filons au dodo après cette journée de route bien fatigante.
Jour 5: De notre camping sauvage à Jujuy, en passant par le parc national Calilegua
On se réveille tôt de notre “camping”, histoire de ne pas se faire remarquer… Après réflexion, nous décidons d’aller dans un autre parc national, plus facile d’accès, et aussi réputé pour ses oiseaux et tapirs: le parc Calilegua. La route est encore assez longue pour y aller, et nous passons par des coins non touristiques plutôt délabrés. Nous y arrivons en fin de matinée. Nous prenons quelques infos auprès des rangers: tous les sentiers ne sont pas ouverts, et le camping encore moins! Dommage, car le cadre était vraiment sympa. Comme consolation, nous voyons directement l’oiseau emblème du parc: le Momota Il est super beau!
En consultant l’heure et en tenant compte de la rando qui nous attend, on décide de déjeuner avant de se lancer. Nous nous n’éterniserons pas pour ce pique-nique, car nous serons attaqués par des sortes de moucherons capables de piquer comme des moustiques! Après s’être bien remplis la panse, on commence par une balade d’une dizaine de kilomètres dans le parc. Ça change des montagnes désertiques: ici c’est la jungle. On voit pas mal d’oiseaux (colibris surtout, mais aussi d’autres espèces dont on ne connaît pas le nom), une sorte de gros cochon d’inde (mais très fuyant), et surtout des singes! C’est la première fois de tout le voyage qu’on est autant gâté en faune sauvage, et on est tout content… ☺ Ça valait le coup de faire 300 kilomètres ☺☺. Par contre, aucune trace des tapirs….
En milieu d’après-midi, nous avons fini de parcourir les 3 sentiers ouverts indiqués par les rangers. Et à notre retour au parking, nous croisons une famille française voyageant en camping-car, qui discutent avec un ranger. Ce dernier nous conseille de dormir au camping de Calilegua (la ville), ou dans un hostal très charmant et pas très cher.
On y va, on cherche le camping sans succès et personne à l’hostal! On attend un peu (le temps de voir des toucans ☺), et après 20 bonnes minutes, comme il n’y a toujours personne (à part une des résidentes qui fait mumuse avec les oiseaux comme nous), on décide d’aller vers notre prochaine destination.
Le camping le plus proche est à Jujuy, la capitale régionale. Arrivés là-bas, on se rend compte que le camping sur lequel on comptait est un terrain de foot: merci l’appli Maps.Me! Il nous faudra alors sortir de la ville pour trouver un vrai camping: el Refugio (ça ne s’invente pas!).
Nous y rencontrons d’ailleurs un québécois bien sympa, qui fait un tour d’Argentine et Chili à vélo. Chapeau!
Jour 6: De Jujuy à Tilcara, en passant par Humahuaca
Petite “grasse” matinée avant de repartir sur la route! Nous roulons jusqu’à Tilcara, et la route est vraiment très belle (encore).
Nous nous arrêtons pour prendre de l’essence, mais la station est en train de faire le plein… comme cela risque de durer un peu, nous décidons d’aller jusqu’aux ruines de Pucara, datant de la période inca. L’entrée est payante, et même si ce n’est pas très cher, nous comptons un peu nos sous pour ces derniers jours en Argentine (la plupart des banques ayant des frais, on ne veut plus retirer…). Nous décidons d’aller sur la colline en face, et du coup, nous avons une belle vue sur les montagnes alentours… et les ruines!
Sur le chemin du retour, nous croisons Sandra, que nous avions rencontré à Salta, qui a trouvé son bonheur à Tilcara. On se donne rendez-vous pour le soir autour d’un bon dîner (on avait rapidement compris depuis Salta qu’on pouvait compter sur elle pour les bonnes adresses!).
Pour le moment, nous voulons aller à Humamarca, un autre village de la région.
Sur la route, nous nous arrêtons dans un autre village, Uquia, car nous avions vu de l’animation. Un mélange de fête religieuse et fête gaucho, en tout cas c’était très animé!

Les cavaliers arrivent!
Le grand point d’intérêt d’Humamarca est la montagne aux quatorze couleurs, à 30 kilomètres du village. C’est un peu long pour y aller car la route n’est pas goudronnée. Comme la route n’est pas indiquée sur notre super appli Maps.Me, nous décidons de demander à l’office du tourisme du coin. Le bureau semble fermé en ce début d’après-midi, mais un gars posté à l’entrée nous demande si nous voulons aller voir la montagne aux quatorze couleurs… Bizarre non?… En fait, il s’agit d’un guide. Il nous propose de nous accompagner (moyennant finance) car il n’y aurait pas d’indications pour aller sur le site, et les GPS ne connaissent pas. On ne sait pas s’il a senti qu’on ne paierait pas ce genre de services, mais il nous expliquera la route à emprunter quelques instants après seulement! Les indications semblent concorder à ce qu’on avait lu sur des blogs: on y va!
Après quelques minutes de route de graviers, nous prenons en autostop un américain et arrivons là-bas au bout d’une petite heure. Nous sommes à plus de 4 000 mètres d’altitude, et la montagne est vraiment whaou!!!! On a du mal à compter les 14 couleurs, mais en tout cas, on avait jamais vu une montagne comme ça. Nous allons la voir d’un peu plus près, mais la petite montée pour revenir à la voiture nous fait sentir l’altitude ?.
Nous revenons à Humamarca (après avoir vu une vigogne toute mimi), et nous visitons le village, vraiment mignon lui aussi.
Pour le dîner, nous rejoignons Sandra comme prévu à Tilcara. Les campings ne sont pas très nombreux et assez chers… On décide pour cette dernière nuit de dormir dans la voiture… Un peu clodo, mais on a préféré garder nos sous pour bien manger. Et nous n’avons pas été déçus! Ragoût de lama pour Julien, et comme j’aime trop ces animaux, je suis restée végétarienne, mais avec une super soupe de quinoa aux légumes. Un régal!
Jour 7: de Tilcara à Salta
Après une nuit pas tip top dans la voiture, nous décidons de faire un tour à Tilcara avant de partir. Le village est lui aussi très joli et tranquille.
Nous prenons ensuite la route du retour, direction Salta. Notre premier arrêt est le village de Purmamarca, avec sa montagne aux 7 couleurs (à chacun sa montagne colorée!). Le village est très touristique, mais nous apprécions la balade autour de cette montagne. Y a rien à redire, cette région est vraiment belle.
Après le pique-nique, nous reprenons notre route. Nous faisons un petit arrêt à Jujuy, où nous retrouvons la grisaille (et un gros Carrefour Market!). La ville n’est pas désagréable, mais n’est pas non plus folichonne. On dit pourtant que c’est la plus indienne des villes d’Argentine!
C’est à partir de Jujuy que nous empruntons une petite route (au lieu de l’autoroute) pour rejoindre Salta. La route est jolie, beaucoup plus verte, mais que de virages, et surtout : qu’elle est étroite!
Nous arrivons à Salta la nuit tombée. Nous avions réservé un hostel proche de la gare, et la soirée sera uniquement consacrée à rendre la voiture et préparer nos affaires.
Demain matin, nous quittons l’Argentine (et cette fois-ci pour de bon ?) pour notre dernière destination chilienne: San Pedro de Atacama et son célèbre désert!
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