Comme nous l’avions dit à la fin de notre article sur le Salar d’Uyuni, la route est longue entre Uyuni et Sajama… Nous avons commencé par 4 heures de bus entre Uyuni et Oruro.
Oruro est une grande ville, sans grand intérêt, avec apparemment un carnaval comme point d’intérêt principal. Nous y arrivons de nuit, et après avoir un peu tourné autour de la gare, nous trouvons un hôtel conseillé par le Routard. Rien d’exceptionnel, mais une bonne douche, ça fait du bien après 3 jours de vadrouille!
Le lendemain matin, nous prenons le bus pour Patacamaya, à environ 2h de route. Le bus nous arrête au bord de “l’autoroute”, que nous traversons en essayant de ne pas nous faire renverser! Le village fait beaucoup penser à ceux que nous avons pu traverser en Asie: des vendeurs ambulants, des tabourets en plastique… On fait un tour au marché, et on achète quelques provisions pour les jours à venir.
A 12h30, nous prenons l’unique minibus partant pour le village de Sajama. Nous sommes en compagnie de deux autres français, de jeunes alsaciens en vacances pour 2-3 semaines. A 16h, nous arrivons au village, et nous sommes déjà entourés par un paysage magnifique: le volcan Sajama d’un côté, point culminant de la Bolivie, et les volcans Parinacota et Pomerape, culminant à plus de 6 000 m d’altitude, du côté de la frontière chilienne.
Nous devons payer un prix d’entrée pour le parc national. Pas de chance, il a doublé en quelques mois: de 50 à 100 bolivianos. Les deux français pleurent un peu et arrivent à avoir moitié prix… Nous non!
Nous avions repéré sur le site de Novomonde (deux suisses ayant fait un tour du monde il y a deux ans) une auberge pas chère dans le village. Par hasard, la mamita de cette auberge était dans le minibus et nous propose de visiter. C’est correct, nous voici donc dans l’auberge Pachamama!
Elle fait également les repas du soir, très simple, mais copieux et assez bons.
Nous faisons un rapide tour du village, qui n’est pas très grand, mais l’église est plutôt mignonne.
Maintenant, place au repos!
Une lagune asséchée et des eaux thermales
Après une nuit de sommeil assez fraîche, nous partons vers la lagune Wañaquta (ou Huayñacota) à une dizaine de kilomètres. Nous suivons la piste “voiture”, mais il y a très peu de circulation et nous pouvons admirer les volcans. On se rend compte aussi que même si le chemin est assez plat, marcher à 4 200 m n’est pas si facile!
Une fois là-bas, déception: la lagune est asséchée, et il n’y a aucun flamants… On peut quand même apercevoir des vigognes, mais ces bébêtes sont assez craintives…
On repart en sens inverse, direction les eaux thermales. Pour les atteindre, on passe par les troupeaux de lamas et d’alpagas tout mimis!
On déjeune rapidement, et on saute à l’eau! Là, c’est le bonheur: une eau à 38 degrés, du soleil, des montagnes. C’est le top!
On reste un petit moment avant de reprendre la route vers Sajama: 8 kms dont la première partie proche de la rivière est assez sympa, mais les derniers kilomètres sont assez monotones.
Pendant le repas, notre mamita nous indique une lagune non asséchée où il est possible de voir des flamants. On se réserve ça pour le lendemain!
Encore une laguna echec…
Cette fois-ci, nous partons de l’autre côté du parc, vers le village Lagunas proche du Parinacota. Le chemin est assez long, et finalement pas si intuitif que ça… On profite bien des lamas en chemin, sachant que l’on est censés passer non loin de la fameuse lagune non asséchée avant d’atteindre le village de Lagunas.
On atteint finalement le village sans avoir aperçu la lagune, et on décide de s’installer sous le kiosque de la place de l’église pour pique-niquer. Lagunas est un village plutôt mignon, même si complètement desert.
Une fois repus et reposés, on se remet en route pour chercher la fameuse lagune. On en voit une, mais encore totalement desséchée! Et sans oiseaux bien sûr… On se résigne alors à rentrer à Sajama, et qu’est-ce qu’on voit au loin quand on se retourne? Une lagune! Elle était cachée derrière une bute… Un peu dégoutés, et pour ma part les jambes en piteux état, on décide d’attendre le bus au poste de garde pour nous ramener au village. On se fera finalement prendre par un local, le bus n’arrivant pas à l’heure prévue…
Julien décide ensuite de se rendre au point de vue “Montecito”, à trois kilomètres du village. Je n’ai pas eu le courage de le suivre, mais apparemment la montée était bien ardue!
Parinacota… ou pas
Cela faisait un moment que je disais que j’aimerais grimper un sommet à 6 000… et comme de par hasard, nous en sommes entourés! Toujours sur les conseils du blog Novomonde, nous prenons contact avec Mario, un guide expérimenté qui peut nous amener au sommet du Parinacota (6 300m quand même). Il est très sympa et paraît hyper sérieux. Il nous explique que la montée dure 8-9h, qu’il n’y a pas vraiment de difficultés, mise à part l’altitude. Le prix est correct (rien à voir avec l’ascension du Mont Blanc ☺). Je réfléchis pendant la nuit, mais je décide de ne pas le faire… Je me sens quand même plutôt fatiguée en ce moment et pas au top de ma forme… Trop peur de devoir redescendre en catastrophe… Tant pis, ce sera pour une prochaine fois!
Une belle balade aux lagunes d’altitude
Pour ce dernier jour à Sajama, nous décidons d’aller voir les trois lagunes d’altitude à la frontière chilienne. Le nombre de kilomètres étant un peu trop important pour le faire en une seule journée, le mari de notre mamita nous emmène aux geysers et viendra nous rechercher aux eaux thermales.
Nous partons donc vers 7h30 du matin vers les geysers, qui sont plutôt impressionnants en cette heure froide et matinale. On ne tarde pas trop car selon notre carte, 30 kilomètres nous attendent!
On commence dans des champs de lamas, puis arrive la première grimpette. C’est vraiment dur pour moi à cause de l’altitude, mais nous arrivons tant bien que mal à la frontière chilienne, où nous voyons un premier lac. Il est vraiment beau, sans flamants, mais avec des grosses poules d’eau et des canards tout mimi.
En ce rapprochant du rivage, nous voyons également nos amis du jour: des viscaches, une espèce de lapin croisé avec un écureuil et une marmotte! Il y en a partout dans les rochers, et on peut facilement les observer en train de faire une sieste au soleil.
Nous passons un peu de temps là, avant de continuer sur le chemin et d’arriver vers une deuxième lagune, toujours du côté chilien, plus petite cette fois. Nos amis lapins sont toujours là!
On prend un petit goûter et c’est reparti. Le sentier grimpe le long d’un torrent. C’est très joli, mais qu’est ce que c’est dur pour moi! On atteint la barre des 5 000, et j’arrive tant bien que mal vers une troisième lagune, cette fois-ci du côté bolivien. C’est toujours aussi beau! On peut voir quelques flamants, mais de très très loin… Nous croisons des randonneurs partis faire cette rando sur plusieurs jours, une a même tenté la baignade dans la lagune, chapeau!
A ce moment, nous pensions être à la première lagune, car il y en avait bien trois à voir sur la carte, mais nous pensions que ce n’était que du côté bolivien, et que les deux “chiliennes” ne comptaient pas. En discutant avec les autres randonneurs, il s’avère que ce n’est pas le cas et que nous sommes bien à la troisième… On doute un peu, mais le chemin n’est pas indiqué, et on voit les montagnes juste après la lagune qui semblent difficiles à contourner…
On cherche un chemin pour retourner dans la vallée. Ce n’est pas évident à trouver, mais nos amis lapins nous guident ☺. On s’arrête pour déjeuner tranquillement, avant de continuer la descente.
Nous arrivons au bout d’une ou deux heures dans la vallée où nous retrouvons nos amis lamas. En milieu d’après-midi, nous profitons une dernière fois des eaux thermales. Et ça fait un grand bien!
Une fois bien reposés, nous nous apercevons que notre “chauffeur” était bien présent sur le parking, et nous allons vers lui quelque peu en retard (il n’y a pas d’accès voiture direct pour les eaux thermales, et nous n’avions pas vu la sienne au loin).
Pour ce dernier soir, notre mamita a accepté de faire de l’alpaga, exclusivement pour Julien. J’aurais quand même droit à mon petit bout aussi. Je crois qu’on n’a pas le droit de ne pas manger d’alpaga ici! J’avoue, la viande est très bonne… mais ils sont tellement mimis!
Et voilà, le séjour à Sajama est terminé… Nous embarquons à 5h30 du matin dans l’unique minibus du jour ramenant à Patacamaya. Par chance, c’est le mari de la mamita qui travaille cette semaine (ils sont deux à faire le “taxi” pour la ville, et alternent chaque semaine), et on embarque donc les premiers directement à la sortie du lit! Comme nous sommes lundi, il y a beaucoup de monde dans ce minibus et on est donc contents d’avoir eu de la place! Certains feront même une partie du trajet à moitié debout…
Arrivés à Patacamaya, nous enchaînons avec un minibus pour la Paz. Notre séjour en capitale bolivienne sera très court (pollution, bruit, … on n’a pas trop aimé…), pour nous diriger au plus vite vers le lac Titicaca!
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