Après avoir fait de difficiles adieux au Chili (nous reviendrons plus tard sur un bilan…), nous partons maintenant pour un nouveau pays: la Bolivie! On a longtemps hésité à y aller… Le temps passe vite, même sur un an, et nous voulions privilégier le Pérou. Mais comme nous avions rencontré quelques personnes nous conseillant vivement d’aller au moins dans le Salar, nous nous sommes finalement décidés!
Partir de San Pedro n’est pas forcément la solution la plus économique… Car se rendre à Uyuni par ses propres moyens, c’est long et assez cher (pour une économie d’environ 20-30% sur le prix de l’excursion). Nous avons donc opté pour la solution de facilité: passer par une agence à San Pedro. Il y en a beaucoup, mais nous avons opté pour une où nous avions plusieurs avis positifs, que ce soit pour les chauffeurs ou pour la nourriture. Et avantage non négligeable pour nous: nous pourrons continuer notre voyage en Bolivie directement après l’excursion, sans besoin de rentrer sur San Pedro.
C’est donc parti pour 3 jours dans le sud Lipez et en finish: le Salar d’Uyuni!
Une longue attente à la frontière
Après avoir remballé notre tente, nous attendons patiemment qu’un minibus vienne nous chercher. Le rendez-vous était fixé à 7h, et c’est à peu près à cette heure-ci que nous partirons du camping. Nous serons cinq français à partir en expédition: Margaux et Nicolas, en voyage pendant quelques mois en Amérique du Sud, et Stéphane, en vacances “classique” au Chili.
Nous sommes amenés vers le poste de frontière de San Pedro, situé en fait à la sortie de la ville, et nous commençons à patienter. Au fur et à mesure, des minibus nous rejoignent dans la file d’attente. Nous comprenons vite le problème: la frontière bolivienne (située à plus de 4 000m) est fermée à cause de la neige… Et oui, de la neige dans le désert ?!
On attend patiemment, on prend le petit-déjeuner (qui est très complet). Les premiers retours du poste de frontière ne sont pas encourageants: départ au mieux vers midi si la situation le permet. C’est Dario, le patron de l’agence, qui nous donne régulièrement des nouvelles du front, en nous rassurant sur le bon déroulement du programme prévu même avec un départ tardif.
Nous partirons finalement vers 11h30 et à midi, nous sommes à la frontière. Le passage se fera très rapidement, puisque ce sera Dario qui prendra nos passeports pour les faire tamponner.
Nous changeons rapidement de véhicule pour aller dans notre super 4×4, et nous rencontrons notre chauffeur, Carlos.
Maintenant, on peut enfin commencer la visite!
Une première journée rapide
Comme la journée est déjà bien entamée, on sent notre chauffeur un peu pressé. Le problème: Stéphane ne se sent pas bien. Il est un peu “fatigué” de la veille, et cette brusque montée en altitude l’empêche de respirer. On se rend vite compte de Carlos n’en a pas grand chose à faire, il suit son programme… Nous nous arrêtons à l’entrée du parc national, où on lui fournira de l’oxygène, mais rien de mieux!
Nous nous arrêtons ensuite pour voir deux lagunes: la blanca et la verde. Elles sont très belles, malgré le temps assez couvert. On ne s’éternise pas non plus, car il fait sacrément froid!
Nous poursuivons la route, et nous nous arrêtons au désert Salvador Dali. Le peintre n’est pas forcément venu là, mais les couleurs font penser à l’un de ses tableaux. Là-aussi, c’est vraiment beau!
Un peu plus loin, il y a des eaux thermales, où on peut se baigner. Nous y faisons un long arrêt, car c’est aussi la pause déjeuner. Seuls Nico et Margaux iront se baigner. L’eau est chaude, mais il faut encore payer pour faire trempette, il ne fait pas beau (quelques petits flocons de neige), et nous avons laissé nos maillots dans nos sacs qui sont maintenant bien attachés sur le toit de la voiture… Et surtout: nous sommes loin d’être seuls! Des dizaines de voitures sont là, et ça gache quand même un peu le plaisir. On profite quand même de l’endroit, qui se découvre petit à petit, et on déjeune dans le grand comedor même s’il est déjà 16h!
Une fois repus, nous repartons vers les geysers. Ils sont vraiment impressionnants, même plus que ceux que nous avions vu la veille. Serait-ce dû au mauvais temps?
Nous allons ensuite vers notre dernier stop de la journée: l’hôtel! On nous avait prévenu, c’est rustique. On est quand même agréablement surpris. Il n’y a pas de douches, mais tout est quand même relativement propre. Nous dormons tous dans la même chambre, mais ça nous réchauffera!
On a droit à un petit gouter thé/café/biscuits, suivi immédiatement du dîner. Carlos nous offre des bouillottes (soit disant un geste uniquement pour nous, mais nous verrons ensuite que beaucoup de groupes ont aussi eu la bouillotte!). Et la nuit à plus de 4 000m, il fait sacrément froid!
On s’endort quand même tant bien que mal…
Des lagunes, des flamants roses, etc
Après une nuit un peu fraîche, nous avons la surprise des pancakes au petit-déjeuner!
Nous partons donc bien repus pour cette deuxième journée. Nous commençons par la laguna Colorada, où nous n’avions pas pu aller la veille. Et en effet, cette lagune est bien colorée! En plus de ça, des centaines de flamants roses sont présents. Il y a 3 espèces différentes, mais nous voyons essentiellement des gris. Quand on se rapproche de la lagune, on peut aussi voir quelques lamas, et des cadavres de flamants…
On profite un bon moment de l’endroit, avant d’aller à “l’arbol del piedra“, un endroit où les rochers ont une forme d’arbre. Plutôt étonnant!
Nous nous arrêtons rapidement vers 3 autres lagunes, mais il fait encore bien froid aujourd’hui.
Nous nous rendons ensuite vers un mirador donnant sur le volcan Ollague. Nous sommes un peu loin, mais on peut voir la fumée qui s’échappe du volcan… et oui, ici les volcans sont encore bien actifs!
Comme il y a trop de vent pour manger en extérieur, nous déjeunerons à l’abri d’un comedor dans le village d’Alota. Pendant que Carlos prépare notre repas, on en profite pour visiter ce petit village. Rien de particulier à voir, mise à part la petite place de l’église qui est mignonne…
Après avoir mangé notre salade de thon, nous reprenons une jolie route, bien plus verte que ce qu’on avait vu jusque-là, où l’on verra une multitude de lamas et d’alpagas…
Carlos nous arrête dans une autre village, San Agustín. Ce sera uniquement une pause pipi, car nous n’avons pas très envie d’une bière à la coca juste après manger…
Quand Carlos nous annonce que le prochain arrêt sera l’hôtel, on se demande pourquoi il nous a pressé pour manger à midi var il n’est que 15h…
PS: on comprendra le pourquoi du comment à notre arrivée à l’hôtel… Il y a en fait tellement de groupes que les chauffeurs font en sorte d’arriver le plus tôt possible pour garantir des places.
On arrive donc sur notre lieu d’hébergement vers 16h. C’est un hôtel de sel, c’est à dire que les murs, le sol… sont faits à base de sel. C’est pas très engageant vu de l’extérieur, mais plutôt charmant à l’intérieur même pas hyper pratique. Le sol en sel, c’est vite très salissant!
Nous étions censé avoir des chambres privées, et ce n’est pas vraiment le cas… Il y a en fait une chambre double, et une chambre triple. On se dévoue, on dormira avec Stéphane!
Nous prenons un petit gouter, et on tente de s’occuper comme on peut avant le dîner… et surtout on tente de se réchauffer car ça commence à se rafraîchir!
Le dîner arrive, et heureusement qu’il y a une petite soupe pour nous réchauffer. On nous sert aussi un plat traditionnel, le pique macho: frites (froides) avec oeuf, viande, oignons… Rien de transcendant, mais on est bien repus après ça!
Nous partons vite nous coucher. La nuit sera quand même un peu moins froide, mais peut-être que nos duvets nous ont bien aidé :-).
Et enfin…. Le Salar
Lever à 4h30 du matin… ça pique un peu, surtout pour Nico qui a été malade toute la nuit… Carlos compatit à peine et nous dit surtout de nous dépêcher!
A 5h, nous sommes dans la voiture. Nous roulons quand même une heure et demi, et nous arrivons sur le Salar pour le lever du soleil. On s’arrête pour admirer le spectacle… plutôt pas mal quand même!
On se rend ensuite sur une “ile” à cactus (incahuasi) en plein milieu du Salar. L’endroit est grouillant de monde, mais la vue en haut de ce petit monticule est vraiment belle. On en fait le tour, on prend quelques photos, et on passe au petit-déjeuner.
On profite encore de l’endroit un petit moment (Carlos n’est pas pressé), et on fait mumuse avec des drapeaux laissés là.
Ensuite, on roule sur le Salar, et on s’arrête pour faire les fameuses photos souvenirs. Pas si évident la perspective!
En fin de matinée, on s’arrête vers un autre hôtel de sel, transformé en boutique souvenir, et où on peut voir la statue du Dakar. Il est notamment passé par là cette année!
Pour le déjeuner, on s’arrête dans un village proche d’Uyuni, Calchani. Rien de transcendant, que des boutiques de souvenirs! (Ce qui ne nous empêchera pas de nous acheter un petit bracelet souvenir…)
Après manger, nous partons à Uyuni, en faisant un petit détour par le cimetière de trains. Pour y aller, j’ai quand même un petit coup de flip: notre cher Carlos semble bien fatigué et s’endort tout doucement…
Je ne sais pas comment nous sommes arrivés vivants dans ce cimetière ?. Il y avait une ancienne ligne de trains, aujourd’hui abandonnée. Quelques wagons ont tout simplement été abandonnés sur place, et c’est donc aujourd’hui devenu un spot photos pour les touristes. Nous avons trouvé l’endroit un peu glauque, et quelques wagons deviennent assez dangereux pour grimper dedans. Ça ne m’étonnerait pas que quelques accidents se produisent ici dans les années à venir…
Il est 15h, Carlos nous dépose à Uyuni, une des villes les plus moches du monde! En résumé, nous aurons bien apprécié ce tour, les paysages étant extraordinaires, et aussi grâce à la rencontre de Stéphane, Margaux et Nico, avec qui nous avons bien rigolé. Merci d’ailleurs à Stéphane pour avoir bien complété nos photos 🙂
Après, en ce qui concerne notre chauffeur, je pense que l’agence nous l’a bien survendu… Il n’était pas désagréable, mais ne nous a pas apporté beaucoup plus d’infos que les panneaux présents sur chacun des sites. Par contre, il est sûrement bon mécanicien, car il inspectait toutes les voitures de ses collègues chauffeurs à chaque arrêt! On nous a aussi un peu survendu la nourriture… qui est en fait la même pour tout le monde!
Bref, ça restera quand même un bon souvenir ☺
Nous nous rendons maintenant vers notre prochaine destination, mais il faut s’armer d’un peu de patience: 4h de bus vers Ururo, une nuit rapide dans la ville, un bus le lendemain matin pour Patacamaya, suivi d’un minibus pour finalement arriver vers 16h à… Sajama!
On vous raconte bientôt ces 4 jours dans un des parcs nationaux les plus beaux de notre voyage ☺
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