Après avoir bien profité de Cusco et des environs, passons aux choses sérieuses: le Machu Picchu!
Il existe 3 treks pour s’y rendre:
– l’Inca trail: le plus connu. 4 jours de randonnée (40 km/ D+ 2 500 m), et une arrivée par la porte du soleil sur le « Machu ». Sympa, mais l’accès est limité: on ne peut le faire qu’en passant par une agence, il faut réserver des mois avant (difficile pour nous), et ça coûte les yeux de la tête! J’aime bien marcher, mais payer plus de 1 000 euros pour ça…
– le trek du Salkantay: l’alternative principale de l’Inca trail. 5 jours de marche (59 km / D+ 1 750 m), mais on arrive en bas du Machu, comme tout le monde. Moins cher, et pas besoin de réservation des années avant. J’étais persuadée qu’il fallait passer par une agence, ce pourquoi je l’avais éliminé. En fait non… Tant pis!
– le trek du Choquequirao: la confidentielle. 7 jours de marche pour atteindre le Graal (80 km / D+ 6 000 m), mais en passant par d’autres ruines: le Choquequirao. On fait d’une pierre deux coups, mais c’est un autre niveau! L’autre avantage c’est qu’elle est totalement faisable en autonomie, donc avec un maximum de liberté.
C’est le trek qu’avait fait le blog Novomonde, et ils nous ont inspiré! C’est donc parti pour celui-ci!
Jour 0: Cusco – Cachora
Nous avons rendez-vous sur la place d’armes avec nos deux copains de rando: Morgane et François. Eux aussi avaient été inspirés par Novomonde pour le trek, et surtout ils étaient d’accord pour supporter mes humeurs pendant une semaine. Bon courage ☺
Après une dernière vérification de sacs, nous voilà partis tous ensemble pour la gare routière, où nous souhaitons prendre le bus vers le village de Cachora, départ de la randonnée. Nous souhaitons y passer la nuit, histoire de commencer le trek bien reposés le lendemain matin.
Il n’y a pas de bus direct, il faut effectuer les 15 derniers kilomètres en taxi à partir de la route principale.
Plusieurs compagnies de bus proposent le trajet. Notre choix se portera sur celle qui semblait la plus sûre, et que des amis de Morgane et François avaient pris quelques semaines avant. On réussit même à négocier des prix, incluant ma place le plus à l’avant possible… car on est vraiment sur une route de montagne, et ça tourne dans tous les sens ?
Quatre heures plus tard, nous arrivons à la fameuse intersection. Un taxi nous aborde immédiatement, et nous propose la course à un prix qui nous semble correct. On accepte, mais on apprendra plus tard qu’on s’est bien fait avoir en payant le double du tarif normal!
Après une trentaine de minutes en voiture, on arrive à Cachora. Le village est sympathique, bien que très désert. Après avoir fait un tour, notre choix se porte sur une petite auberge, tenue par une gentille mamita: Mama Queta. L’endroit est charmant, mais le confort rustique: pas de douche, le village étant en restriction d’eau. Ça fera bien l’affaire pour la nuit.
Nous prenons notre diner à l’auberge, et après une bonne assiette de spaghettis et une petite infusion, on part se reposer. Car dès demain, ça s’annonce costaud!
Jour 1: Cachora – Santa Rosa, 21 km / D+ 835m, D- 1557m
Lever de bonne heure, nous goûtons pour la première fois notre petit-déjeuner à base d’avoine. Bein, c’est pas terrible! Pas de goût, pas sucré, même avec des raisins secs et de la canelle. On a voulu tester, mais je ne suis pas très convaincue… Ça promet pour la semaine à venir!
On quitte Mama Queta sous un léger brouillard, et on traverse le village pour rejoindre le début du sentier. Une fois le bon chemin trouvé, il est plutôt bien balisé. On a même le nombre de kilomètres jusqu’au Choquequirao. On commence plutôt doucement, par une légère descente suivie d’une petite montée. Ça nous laisse le temps de nous habituer au sac (même si en vérité, on ne s’habitue jamais!). Nous arrivons au mirador de Capuliyoc, où nous commençons à croiser les premiers touristes.
À partir de là, commence une longue descente… Le soleil commence à se lever, et il fait chaud! Cela fait longtemps que nous n’avons pas eu chaud en marchant, ça nous fait tout drôle. Tout en descendant, on aperçoit déjà le sentier en zigzag de la remontée de l’autre côté… Ça s’annonce bien raide!
On trouve un arbre pour pique-niquer, et nous arrivons ensuite à un premier camping où nous achetons de bons fruits de la passion. On continue, et nous voilà au camping tout en bas situé au bord de la rivière.
On se repose un peu avant d’attaquer la partie moins rigolote: seulement trois kilomètres, mais 500 mètres de dénivelé positif… Si mes compagnons vont relativement vite, pour moi c’est bien plus dur! La chaleur, la fin de journée,… j’ai beaucoup de mal à avancer, et j’arrive péniblement au bout de deux heures au camping Santa Rosa. Julien reviendra même me chercher à la fin de la montée pour porter mon sac…
On installe la tente, et on part se décrasser dans les toilettes grâce au seau qui sert aussi de chasse d’eau… Le confort est très spartiate!
Pour cette première soirée de rando, on se laisse tenter par un apero bière. C’est cher, mais ça fait plaisir 🙂
Nous enchaînons avec le dîner, préparé par la gérante du camping. Pour ce premier soir, ce sera spaghettis à la tomate et au thon pour changer!
Le soleil se couchant très tôt, il fait déjà nuit noire et nous ne nous attardons pas après le souper pour rejoindre la tente. En même temps, il faut bien se reposer, c’est pas encore fini!
Jour 2: Santa Rosa – Choquequirao, 7 km / D+ 897m, D- 117m
Nous nous levons encore une fois assez tôt, histoire d’éviter la chaleur. 1 000 mètres de dénivelé positif nous attendent, en 6 ou 7 kilomètres… mieux vaut être au frais!
Je ne me réveille pas en top forme, les spaghettis de la veille ayant du mal à passer. Tant pis, quelques morceaux de sucre et c’est parti!
Encore une fois, je me fais vite dépasser, et je continue à mon petit rythme.
Au bout de quelques heures, nous voilà au village Marampata, où nous nous reposons un peu.
Nous continuons jusqu’à l’entrée des ruines du Choquequirao, et nous pouvons déjà admirer la grandeur du site. Une fois l’entrée payée, nous partons vers le camping, qui est situé en plein milieu des ruines! On ne peut pas rêver meilleur emplacement :-).
On s’y dirige, mais un groupe d’américains en tour organisé est déjà arrivé. Comme ils prennent un peu de place (8 randonneurs, mais autant de guides, cuisiniers, muletiers, mules,…), nous sommes relégués au fond du camping.
Pour la petite note historique, Choquequirao signifie “berceau de l’or”. C’est une cité inca comme peut l’être celle du Machu Picchu, qui aurait servi de refuge lors de l’arrivée des espagnols. Seulement 30% du site est visible aujourd’hui, et c’est déjà pas mal!
Un déjeuner, une sieste et nous commençons la visite par les “ruines du bas”, la partie agricole. Elle n’est pas forcément très bien entretenue, mais reste assez impressionnante par la taille des terrasses.
Après être bien redescendus, il faut maintenant remonter vers le camping pour préparer notre première polenta ?. Toujours pas terrible, mais comme on n’a pas trouvé de semoule pas trop le choix…
Jour 3: Choquequirao – Ruines Pinchauniyoc, 6 km / D+ 469m, D- 896m
Après avoir plié nos bagages, on s’attaque à la visite des “ruines du haut”, plus importantes et mieux entretenues. On peut voir plusieurs “maisons”, temples, etc… Nous prenons le temps de découvrir et d’observer, de profiter aussi du calme des lieux, on sait que ce ne sera pas la même chose au Machu!
Nous allons également voir les terrasses aux lamas, en contrebas. Non, pas de bêtes à poil ici, mais des dessins de lamas sur les terrasses surnommés “lamas du soleil”.
Une fois notre visite terminée et notre pique-nique englouti, il ne reste plus qu’à continuer la montée jusqu’au col du Choquequirao, puis une belle descente vers les ruines du Pinchauniyoc.
Ces terrasses sont bien plus petites que le Choquequirao, mais Morgane avait lu que nous pouvions y dormir. Et en effet, c’est possible, puisque le groupe d’américains s’est installé là, mais également une famille allemande avec leurs mules (famille qu’on a vu arriver en fin de journée la veille au Choquequirao). On essaye de se trouver un coin au calme, avec le moins de caca de mules… L’endroit est hyper sympa, malgré l’attaque de moustiques et moucherons (PS: d’ailleurs, encore un mois après, les traces des piqûres sont toujours là….).
Nous regardons le coucher de soleil, pour mieux faire passer la polenta, et au lit!
La suite du trek au prochain épisode 🙂
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