Road Trip en Gaspésie : de Québec à Percé

Pour nos dernières aventures du voyage, nous décidons de louer une voiture pour faire un tour de la Gaspésie. C’est une région de la province de Québec, sur la rive droite du St Laurent, dont nous avions entendu le plus grand bien. La région est immense, mais nous avons 8 jours devant nous et nous comptons bien en profiter.

Après une petite journée de repos à Québec, un peu pluvieuse (heureusement la finale de la coupe du monde en auront occupé certains), nous nous réveillons sous le soleil pour prendre la route!

Encore merci à notre taxi Isabelle pour nous avoir déposé à l’aéroport pour récupérer notre voiture de location 🙂

Jour 1: Québec – Les Escoumins: à la chasse à la baleine!

Nous arrivons de bon matin à notre agence de location.

Nous avions loué l’équivalent d’une Nissan Versa… Nous aurons finalement une Mini Cooper. Très mignonne, mais pas hyper confortable sur de longues distances.

La presque familiale…

… et la petite citadine!

Nous quittons rapidement Québec, en direction des Escoumins. Ce n’est pas en Gaspésie (de l’autre côté du St Laurent), mais c’est là où nous avons le plus de chance de voir des baleines.

Après une bonne matinée de route, nous arrivons avant midi à Tadoussac, où nous devons prendre un ferry pour traverser la rivière.

En avant pour Tadoussac!

Dans le ferry

Cela dure 10 minutes, et c’est gratuit. J’essaie d’observer de la baleine, mais rien du tout à l’horizon. Après un petit arrêt à l’office du tourisme, on se dirige vers les Escoumins, et surtout le camping “Paradis Marin”. On peut planter la tente en face du St Laurent, et si on est chanceux, se réveiller au son des baleines 🙂

Notre emplacement

La vue en sortant de la tente

Il y avait même un petit lac

Attention aux canards!

On s’installe sur notre emplacement, et on prend enfin le temps de déjeuner. Les campings sont assez chers au Canada, mais c’est en general bien équipé et propre. Ici par exemple, chaque emplacement dispose d’une table pique-nique et d’un coin feu. Par contre, la douche est payante… Ce n’est qu’1 dollar, mais quand on paye plus de 30 dollars un emplacement, je trouve ça un peu exagéré!

Après une petite sieste, on se renseigne sur les bateaux pour aller voir les baleines. Plusieurs choix s’offrent à nous:

– le bateau classique,

– le zodiac, plus petit pour s’approcher plus près des baleines,

– et le kayak de mer, plus sportif.

Pour les trois choix, voir les baleines reste une question de chance.

Après moultes hésitations, nous optons pour le kayak de mer. Au moins, même si nous ne voyons pas de baleine nous aurons essayé une nouvelle activité!

En attendant le départ en mer, je me promène en bord du fleuve, et par chance, j’aperçois le dos d’un rorqual (une espère de baleine)! Nous serons finalement quatre pour l’excursion kayak. Et c’est Patrick, étudiant de Chicoutimi, qui sera notre guide. Il nous montre notre équipement (avec une eau à 4°, on n’y va pas en maillot de bain) et nous grimpons dans nos kayaks bi-place.

On commence par le plus dur, en naviguant face au vent. On avance vraiment pas vite, mais le cadre est sympa et nous apercevons quelques rorquals, dont un de très près (dizaine de mètres): c’est plutôt impressionnant!

On est prêt!

Malheureusement, nous n’avons pas pu prendre en photo la (vraie) baleine, trop rapide!

Nous voyons aussi plusieurs vols d’Eider à Duvet, une espèce de canard. Sympa!

Notre guide s’amuse même à nous montrer comment les inuits se relevaient quand ils tombaient dans l’eau. Il a bien du courage, car on a pas du tout envie de se tremper dans l’eau glacée!

Mes mains commencent à devenir bleues, mais heureusement c’est l’heure du retour. Avec le vent de dos, ça va bien plus vite!

Malgré le froid, on aura bien apprécié cette petite balade en kayak. Le St Laurent, ce n’est pas la mer, mais il y a quelques vagues pour donner quelques petites frayeurs!

Au coucher du soleil

Voilà pourquoi il ne vaut mieux pas tomber dans l’eau..

Le soir, on part faire quelques courses, et on profite d’un petit dîner tranquille, au bord du St Laurent, en compagnie d’une petite bouteille de vin californien.

Jour 2: Les Escoumins – Parc National du Bic: bonjour les phoques!

Après une bonne nuit, je suis au taquet le matin pour guetter les baleines, mais malheureusement, elles ne sont pas là… On ne peut pas être chanceux à tous les coups!

On ne traîne pas trop pour ranger la tente car nous devons prendre le traversier aux Escoumins. De l’autre côté du St Laurent, la Gaspésie nous attend!

Le trajet dure 1h30, où je guette désespérément les baleines, mais sans succès. Heureusement, il fait assez beau pour profiter du trajet en extérieur.

Le fameux traversier

On profite du beau temps

Pas de baleines à l’horizon…

Nous arrivons aux Trois Pistoles, petit village mignonnet, mais nous filons directement vers le parc du Bic. Dans les parcs nationaux du Québec, il y a des endroits prévus pour camper. C’est aussi cher qu’un camping privé, et la douche est encore payante, mais l’endroit est sympa et au calme.

Après un petit tour dans la super boulangerie du village du Bic, on s’installe au bord de la plage pour le pique-nique .

Après manger, on se prépare pour aller voir les phoques. Nous avions entendu dire qu’un ranger du parc faisait des sorties natures pour aller les observer. En fait, c’est juste quelqu’un qui reste à un abri d’observation pour parler de la vie de ces animaux et répondre aux questions.

On a de la chance, les phoques sont là, aussi nombreux qu’en Baie de Somme. Apparemment, c’est une des premières fois qu’ils sortent, car le temps n’était vraiment pas beau et chaud avant cette semaine.

La plage aux phoques

Les voilà d’un peu plus près

Et encore plus près!

Il y a des longue-vues pour les observer, donc j’en profite un maximum. On les entend et on les voit se chamailler: j’adore!

Mon pote le phoque

Après cette pause animalière, on part marcher au bord du rivage, le parc est magnifique, et on profite du beau temps.

Une plage où quelques personnes se baignaient…

On termine la journée par une petite grimpette sur le pic Champlain, point culminant du parc. La vue est brumeuse, mais c’est joli quand même.

Contents d’être en haut!

Un copain sur le chemin du retour

On retourne au camping pour profiter de nos simples pâtes à la sauce tomate, et les moustiques sont revenus… mais on est très bien au grand air quand même!

Jour 3: Parc National du Bic – Carleton sur Mer, la baie des Chaleurs sans la chaleur

Le lendemain, le soleil n’est pas au beau fixe. C’était pourtant censé être la journée la plus belle et la plus chaude de la semaine!

On petit déjeune au son des sifflements d’écureuils, et on reprend vite la route. On pas mal de kilomètres à faire aujourd’hui pour rejoindre la baie des Chaleurs. Nous avons décidé de filer là-bas sur invitation de Ghislaine, la propriétaire de Fabien à Montréal (dit Shino, le frère de Julien). Elle possède en effet une maison de campagne à Carleton sur Mer, qui lui permet de passer tous les étés dans sa région natale!

On quitte le St Laurent pour suivre la route le long de la rivière Matapédia. La petite pluie ne gâche pas trop le paysage, c’est vraiment mignon à certains endroits. Par contre, quand on entend à la radio les gens se plaindre de la chaleur à Montréal ou Québec… on en est loin! Alors qu’il doit faire 35°C là-bas, ici nous avons seulement 17°C.

La rivière Matapédia

Un joli pont en bois

Pour la pause du midi, on s’installe dans les hauteurs du village de Matapedia. Nous prenons un bout du sentier International des Appalaches, qui commence aux États-Unis pour finir en Gaspésie.

Le point de vue est sympa, et nous passons entre les gouttes pour manger sur les tables dehors.

Petit pique nique

Une fois cette pause terminée, on reprend la route, et nous arrivons à Carleton en milieu d’après-midi. Nous sommes très bien accueillis par Ghislaine, et nous nous reposons dans son mignon petit chalet.

Le chalet!

En fin d’après-midi, on profite d’une accalmie  pour se balader dans les alentours. On appelle le fleuve la Baie des Chaleurs, car il y aurait un micro-climat… Bon aujourd’hui, il fait bien frais pour une mi-juillet! Malgré tout, on apprécie cette balade en bord de “mer”, l’endroit est vraiment beau et reposant.

Jour 4: Carleton sur Mer – Percé, entre rocher et fous de bassans

Le jour se lève… et le soleil est enfin présent! Encore une fois, il y a beaucoup de kilomètres à faire pour rejoindre Percé, notre prochaine destination, donc on ne traîne pas trop. On arrive à Percé en fin de matinée, un peu trop tard pour prendre le bateau de midi vers l’île de Bonaventure.

Même si deux compagnies de bateau semblent se disputer le marché de l’excursion locale, elles ont les mêmes horaires de sortie et qu’il faudra donc attendre le prochain départ (on apprendra plus tard que ce sont en fait les mêmes). On en profite pour nous installer dans un camping un peu à l’extérieur du village.

La tente reprend du service

Le très célèbre rocher percé

A 13h, nous voilà donc dans le bateau pour se rendre sur l’île de Bonaventure. Il est rempli de touristes et quelque peu tanguant… Notre itinéraire passe par le Rocher Percé, une sorte d’Etretat local. Nous en faisons le tour pour avant de filer pour notre destination finale: l’île de Bonaventure. Il est prévu de faire le tour de l’île avant d’y poser les pieds, l’occasion d’avoir quelques explications et d’observer les animaux:

– des phoques, ce qui me comble!

– beaucoup de fous de bassans en vol,

– et aussi une espèce de petit pingouin, le Guillemot.

On commence aussi à sentir l’odeur de ces oiseaux! En même temps, on était venu un peu pour ça, car l’île est connue pour héberger une des plus grandes colonies de fous de bassans au monde.

Petite photo souvenir avant de partir

On retrouve les groupes de chinois

Nos amis les phoques

Les fous de bassans et les guillemots

On commence à voir la colonie

Après une heure de bateau, nous débarquons enfin sur l’île. On nous “briefe” sur les sentiers, et nous avons tout l’après-midi pour découvrir.

Nous débutons par la pause casse-croute, assez rapide car ici les oiseaux sont à l’affût de la bouffe: j’ai assisté en direct au vol du sandwich de la table d’à-côté par un goéland.

Nous partons en balade, il fait beau et la température est très agréable. Il y a quelques explications sur les arbres, la nature, les oiseaux, … et après environ 1 heure de marche on arrive au bout de l’île, où nous pouvons observer les fous de bassans de beaucoup plus près. On est impressionnés par le nombre d’oiseaux qu’il peut y avoir et du fait qu’on puisse les observer d’aussi près! Apparemment, ils sont tellement nombreux qu’ils n’ont plus peur de nous. On voit aussi des petits, c’est trop mignon ?

Dans la forêt

En plein vol…

On commence à voir l’étendue de la colonie!

Petit bébé fou

Trop chou

Après les avoir bien observé, il est temps de continuer notre tour de l’île, tout en profitant des paysages. Nous finissons notre tour de l’île pile poil pour  embarquer dans le dernier bateau, direction le continent.

On fait un tout petit tour dans le village de Percé et dans les boutiques de souvenirs, puis nous retournons au camping pour dîner (pardon, souper en langage québécois!), puis au dodo!

A bientôt pour la suite de notre road trip!