Après cette semaine de randonnée, on est contents de s’offrir un bon petit-déjeuner sans porridge: classique pour moi (céréales, yaourt, pain) et complet écossais pour Julien (haricots, oeufs, bacon, saucisse, scone de pommes de terre).
Pour notre deuxième partie de vacances, on a prévu de louer une voiture histoire de vadrouiller librement dans l’Ouest du pays et en particulier sur l’île de Skye. Comme on a réservé notre voiture pour midi, on dispose d’une matinée tranquille. Après avoir libéré notre chambre d’hôtel, on part faire un tour en ville. Et c’est assez animé en ce samedi matin!
Pour le coté pratique du retour, on a choisi de louer une voiture à l’aéroport histoire d’y être direct à la restitution. Pendant que Julien part seul récupérer la voiture de location, j’en profite pour faire quelques courses et je l’attends à l’hôtel.
C’est finalement en C4 Grand Picasso qu’il arrivera à l’hôtel, au d’une Ford Fiesta… Autant dire qu’on aura de la place!
La voiture chargée, on quitte Glasgow pour se diriger plus à l’Est. Premier arrêt à Stirling, connu pour son château. On ne le visite pas, mais il semble très joli. Il pleuvouille par intermittence, du coup on galère à trouver un endroit au sec pour manger notre pique-nique… Ça donne le ton pour la semaine!
L’après-midi, direction Aviemore, dans le parc national des Cairngorns Mountains!
Les Cairgorns Mountains
On arrive en fin d’après-midi à Aviemore, la ville la plus importante du parc national et notre premiere étape prévue au programme. Il est déjà tard (17h passées), on commence donc par aller voir s’il y a de la place côté campings… et bien non! Sur les 3 campings les plus proches, aucun n’a d’emplacement libre pour notre petite tente… En même temps, un samedi soir en pleines vacances scolaires…
Ça sera donc camping sauvage pour cette première nuitée de road trip! Les premières minutes ne sont pas très encourageantes: le coin semble plutôt surveillé, et les quelques parkings aperçus sont payants avec restrictions plus ou moins affichées.
L’horloge continue de tourner, et on décide de faire quelques courses sur Aviemore avant que tout ferme. On en profite pour faire le plein d’eau car on ne sait pas où est-ce qu’on pourra camper, et encore moins si on aura un point d’eau!
On trouve finalement un petit coin tranquille au détour d’une petite route annexe, avec une belle vue sur les montagnes. Un autre couple (un peu bizarre) y est déjà et semble vouloir faire un feu. Plus loin, un camping-car semble lui aussi rester pour la nuit: ça nous conforte dans le choix de l’emplacement. Un ranger passe à proximité et nous en profitons pour lui demander si nous avons bien le droit de camper “sauvagement” sur cet espace. Il nous explique alors que c’est ok, mais qu’il faut juste mettre la tente un peu plus loin de la route, et ne pas faire de feu. C’est l’occasion également d’en savoir plus sur le camping sauvage en Ecosse: autorisé de partout en application d’une loi sur le libre accès à la nature, mais qui nécessite en contrepartie de rester discret et de limiter les traces de notre présence. Il faut bien entendu rester discret, et respecter les interdictions de feu. Ici, pas possible d’allumer un feu de camp: il n’en faudra pas plus pour que nos voisins s’en aillent.
On s’installe donc entre deux fougères, et on sera rejoint aussi par un autre petit groupe. Par chance, il ne pleut pas ce soir.
On décide de ne pas braver les interdits, et de ne pas faire de feu. Ce soir, ce sera donc sandwich sardines!
On ne traîne pas trop pour rentrer dans la tente, car ici aussi il y a des midges…
Le lendemain, on se réveille tranquillement, et on allume quand même notre réchaud pour préparer notre porridge matinal. On surprendra même un faisan du côté de la route!
On avait repéré la veille une balade faisant le tour du Loch Elein, dans la forêt Rothiermuchus. C’est un des seuls endroits où on peut trouver de la forêt primaire, avec des pins calédoniens (mais rien à voir avec la Nouvelle Calédonie!).
Cette petite balade de 10 kilomètres nous permet de profiter de beaux paysages écossais, et de voir deux petits écureuils roux. Et vu L’heure, nous sommes quasi seuls… avec même du soleil sur la fin!
Retour à la voiture, dernières petites courses et nous prenons la route pour notre prochaine destination: Inverness et son célèbre Loch Ness!
Inverness et le loch Ness
On arrive à Inverness, capitale des Highlands, un peu avant midi. Le centre-ville est très agréable. On monte au château, qui fait office aujourd’hui de tribunal local (Sheriff’s Court). On profite des bancs pour la pause pique-nique, puis on fait le tour des petites îles sur la rivière (Ness Island) avant de revenir en ville tandis que la pluie fait son retour…
On reprend la voiture pour commencer le tour du Loch Ness. On aperçoit rapidement le loch, mais pas le monstre.
On fait une petite pause à Foyers, où on peut faire une balade pour voir des cascades. Joli, malgré les averses.
On continue ensuite notre route jusqu’à Fort Augustus, l’occasion pour nous de faire une halte pour se balader le long des écluses menant au loch. Ici aussi le tourisme est à son combe!
Comme il est déjà tard, on s’arrête dans un camping à Invergarry. Je n’avais pas hyper confiance en voyant les panneaux insistants avant, devant et partout dans le camping: interdit aux moins de 18 ans. Camping naturiste? ou encore plus exotique?? En fait non, rien de bizarre, le propriétaire souhaite juste garder l’endroit au calme. On a du coup un emplacement sur un bout de pelouse où nous sommes seuls, avec des sanitaires nickels. Pas sûr qu’il rentre dans ses frais en n’acceptant pas les familles, mais nous ça nous va bien ce soir!
Par contre, les midges auront raison de nous pour le repas: ce sera donc nouilles chinoises dans la voiture! C’est vraiment dommage, on ne peut pas profiter de l’extérieur le soir…
Le lendemain, on se prépare encore une fois sous la pluie…
On reprend la route autour du loch Ness. Je teste la voiture pendant 5 minutes, juste de quoi offrir quelques frayeurs à Monsieur: volant à droite + levier de vitesse à gauche = conduite peu assurée! Autant la conduite à gauche ne m’avait pas posé de problèmes en Australie, autant le levier de vitesse du mauvais côté, c’est un peu plus pénible. C’est le revers d’avoir obtenu une voiture de loc toute neuve (500 miles au compteur): le moindre pec’ est visible et ne pardonne pas. Et comme je n’ai pas été déclarée comme conductrice, on ne va pas trop jouer avec le feu!
Passées ces émotions, on fait une petite pause à Invermoriston, connu pour son joli petit pont. On fait aussi une pause à l’Urquhart Castle, un des châteaux les plus célèbres d’Ecosse avec sa vue sur le loch Ness. On n’avait pas forcément envie de le visiter, mais juste profité du petit point de vue.
Fini le loch Ness (même si on y repassera pour aller sur Skye en fin de journée), direction Glen Affric!
Glen Affric
Glen Affric… Le nom me donnait envie d’y aller depuis le début! Rien à voir avec l’Afrique… Simplement une vallée avec une rivière, et bien sûr, un lac.
Ce n’est pas très loin du loch Ness, donc on en a profité pour y faire un petit tour. On se gare sur le parking obligatoire (Dogs Falls), normalement payant mais la machine ne fonctionne pas… donc c’est cadeau! 3 petites balades sont possibles en partant d’ici, et on va toutes les faire!
On voit d’abord les Dogs Falls, des chutes d’eau ou plutôt de grands rapides dans la rivière. On fait ensuite un petit tour dans la vallée, puis vers un point de vue sur les montagnes. Le soleil est revenu, et l’endroit est vraiment très joli!
Après cette petite pause, on passe au grand morceau de cette semaine: l’île de Skye!
Skye
La route pour l’île de Skye est un peu longue, mais très belle… On fera juste une petite pause devant le château Eilean Donan Castle, l’un des plus photographiés d’Ecosse.
On décide aussi de faire un petit crochet vers Plockton. C’est un petit village de pêcheurs très mignon, connu pour ses palmiers (importés de Nouvelle Zélande, plus résistants). Nous faisons un petit tour vers un point de vue, et nous repartons vers Kyle of Lochalsh, là où se trouve le pont qui mène à l’île de Skye.
Une fois le pont passé, c’est un peu le début des galères pour nous: le camping qu’on avait repéré est plein. Comme on voulait rester dans ce coin de l’île pour aller voir les loutres le lendemain, on n’a pas trop de possibilités.
On trouvera finalement un bout de verdure à Kylerhea, notre première ville-destination, pour notre premier camping sauvage sur l’ile. C’est loin d’être l’endroit rêvé (en bordure de chemin et d’un champ, au milieu de hautes herbes, infesté de midges), mais c’est tout proche de la cabane d’observation des loutres. En plus de ça, la pluie n’arrête pas. Bref, pas la meilleure soirée/nuit!
Même la biche qui passait par là à seulement quelques mètres ne m’aura pas vraiment consolé…
Kylerhea et l’observation des loutres
Au réveil, la pluie s’est enfin arrêtée… Les midges sont déjà au taquet ce matin. On plie donc la tente rapidos avant de lever le camp.
Il faut marcher une quinzaine de minutes pour arriver à la cabane d’observation depuis le parking. Sur le chemin, il y a quelques panneaux explicatifs sur les phoques, les baleines, les dauphins, les loutres… qu’on peut voir sur ces côtes écossaises.
Arrivés à la cabane d’observation, on est contents de constater qu’elle est totalement protégée des midges! Et il y a même une longue vue et des jumelles à disposition. On passe environ 30 minutes à l’intérieur. Rien de bien fructueux: beaucoup de phoques (sur les rochers et dans l’eau) et quelques oiseaux… On pense peut-être avoir aperçu une loutre à un moment, mais rien de sûr…
De retour à la voiture, on profite d’un espace aménagé proche du parking pour petit-déjeuner. On part ensuite en direction de Portree, la capitale de l’île. L’occasion pour nous de squatter un peu de wifi à l’office du tourisme… et de vérifier la météo. On ne sait pas si ça va s’arranger (prévisions pas tip top), mais en attendant, on part en direction de l’unique distillerie de l’île. Au moins pour ça, pas besoin de soleil!
Carbost et Talisker: plage et distillerie
L’unique distillerie de l’île produit le whisky Talisker, et se situe dans le petit village de pêcheurs de Carbost. Arrivés à la distillerie, on apprend qu’il n’y a plus de place pour une visite guidée avant le début d’après-midi (ce qui est la seule façon d’entrer dans le bâtiment de fabrication du whisky). Comme il est à peine midi, nous partons vers le village de Talisker (et oui, ce n’est pas à Talisker qu’on fait le whisky du même nom). Il pleut et je ne suis pas très contente, mais nous partons quand même marcher vers la plage qui vaut le détour selon le Lonely Planet. On atteint la plage et effectivement je ne suis pas déçue: elle est très belle, avec une cascade qui débouche sur la mer. Il pleut même alors que le ciel bleu est juste à côté… la magie de l’Ecosse!
On revient ensuite du côté de Carbost car il est l’heure de faire la visite. Dès l’entrée, on sent bien l’orge (malgré mon nez bouché). Notre guide est un petit jeune avec un fort accent, et j’avoue n’avoir pas tout compris… On voit le process et les différentes cuves… puis c’est le moment de la dégustation!
Pour moi, ce n’était pas une réussite: beaucoup trop fort et trop fumé. Mais Julien a bien aimé, et choisira de ramener une bouteille en guise de souvenir 🙂
Quand on termine la visite, il fait enfin beau! On se rend vers Dunvegan, au Nord de l’île, pour s’installer dans le camping conseillé par les deux français rencontrés sur la West Highland Way. On a de la chance, cette fois-ci il y a de la place pour nous! On s’installe donc dans ce camping qui en effet, est plutôt pas mal, avec une belle vue sur la mer. On se dirige ensuite vers le point le plus le plus à l’Ouest de l’île!
Waterstein et Neist Point
Après une longue petite route où il a encore fallu laisser passer beaucoup de monde, nous faisons un stop à Waterstein. De là, un chemin (où ce qu’il en reste) mène vers une des plus hautes falaises de l’île. On est un peu obligés de marcher dans l’herbe haute (car pour moi, impossible de passer la barrière pour moutons). On voit des dizaines de petits lapins cotoyer les moutons, c’est trop mimi!
De là-haut, la vue est magnifique, et donne sur la côte et sur le phare. En plus, on est tout seuls pour une fois!
On redescend, et on file vers le point touristique: le Neist Point. Le chemin nous emmène vers un ancien phare, qui lui n’a rien d’exceptionnel. Mais le panorama est vraiment sympa, et on voit plein de mouettes dans les rochers où elles nichent. On remonte vers le parking (dur!) et avant de partir, le clou du spectacle: des dauphins au loin!
On repart vers notre camping bien contents que le beau temps ait décidé de refaire une apparition!
On peut même manger dehors et profiter du coucher du soleil… Le rêve!
Dunvegan
Enfin un réveil sans pluie (bon, y a quand même quelques nuages). Après s’être préparés et avoir petit-déjeuné, on part vers les Coral Beaches, la seule plage de l’île.
Après une petite marche, on arrive vers ce qu’on croit être une plage de sable blanc. Le cadre est vraiment sympa, et avec quelques degrés en plus on ne se croirait plus du tout en Ecosse… Sauf quand on voit les vaches étalées sur la plage!
On découvre également que ce qu’on prenait pour du sable est en fait des tous petits coraux blancs. Et avec un rayon de soleil, c’est encore mieux!
Nous partons ensuite visiter le château de Dunvegan. Ça aurait quand même été dommage de partir de l’Ecosse sans avoir visité un château!
L’extérieur de celui-ci n’est pas exceptionnel, mais il permet d’apprendre l’histoire d’un clan, les Mac Léod, et de voir des objets d’époque. Pour moi, ce sont les jardins qui représentent la partie la plus intéressante: ils sont magnifiques!
C’est déjà la fin de matinée lorsque nous décidons de partir…
On revient sur Portree, pour s’installer dans notre nouveau camping. On a de la chance, car il y a encore de la place. Les sanitaires sont un peu moins bien que dans notre précédent pied-à-terre, mais ça reste très correct. On profite des tables du camping pour manger rapidement, car même s’il fait beau, la météo annonce de la pluie à partir de 16h!
La Presqu’île de Trotternish
C’est la partie Est de l’île, qui est la plus touristique. Il y a pas mal de points d’intérêt, et on voulait en faire le tour.
La première attraction: Old Man of Storr. Ce sont des rochers assez spéciaux, situés à un endroit précis de la montagne. On le voit de la route, mais une petite marche permet de s’en approcher. C’est blindé de touristes, mais le panorama vaut le coup!
On poursuit vers Kilt Rock. Ce n’est qu’un point de vue (sans marche) et du coup, il est vraiment difficile de se garer (voitures, camping cars, bus,…). On voit une cascade tomber dans la mer, c’est joli, mais vraiment trop de monde.
On prend ensuite une petite route vers les Quiraing, une chaîne de montagne avec des formes un peu spéciales.
Le temps commence à se couvrir, mais on se lance quand même dans une petite marche vers le sommet le plus proche. La vue est sympa de là-haut, même si on s’apercevra par la suite que l’on n’était pas du bon côté de la route!
On continue le tour de cette presqu’île jusqu’à Uig, où se trouvent à proximité le Fairy Glen, une vallée où tout est miniature. Surprenant toutes ces petites collines!
Je commence à fatiguer au moment où l’on rentre tranquillement vers Portree. Comme il s’agit d’une des plus grandes villes de l’île, on en profite pour se faire un resto. Les adresses repérées sur le Lonely Planet sont toutes complètes, et il commence à pleuvoir. On se rabat alors sur un resto à spécialités de fruits de mer sur le port.
Bilan: soupe très bonne, mais beaucoup d’attente pour avoir le plat (on pense qu’ils nous ont oublié). Le risotto aux fruits de mer n’est pas mauvais, mais mon poisson a été trop cuit… Dommage! Le dessert aux framboises, apparemment typique du coin, était lui très bon!
On part se coucher le ventre bien plein!
Les Cuillins Hills
Pour cette dernière journée, de la pluie (ai-je besoin de le préciser?) au réveil. On y va donc tranquillou ce matin. Comme la météo prévoit de la pluie toute la matinée, on décide d’en profiter pour faire un peu de shopping dans les différents magasins de souvenirs de Portree (et il y en a un certain nombre). Après avoir parcouru toute la ville à pied, on se dirige en fin de matinée vers les Cuillins Hills, les montagnes les plus célèbres de l’île. Le plus haut sommet culmine à 962m, mais il est souvent difficile de voir le relief de ce massif, avec toute cette pluie et cette brume.
Avant d’y arriver, nous faisons une halte aux Fairy Pools, des cascades réputées. Et en effet, il y a beaucoup de monde qui marche pour aller les voir, même sous la pluie. Elles sont jolies, même si j’avais plus apprécié d’autres cascades que nous avons pu voir auparavant. La balade est assez courte, et nous profitons de l’espace pique-nique près du parking pour déjeuner.
Une éclaircie fait son apparition en ce début d’après-midi, qui nous incite à nous lancer dans une rando de 10 kilomètres que j’avais repérée sur le Lonely Planet.
Le chemin part de Glenn Brittle et monte doucement. On passe devant une jolie cascade, puis un loch. Au fur et à mesure de notre ascension, nous bénéficions d’une belle vue sur la mer et sur les Cuillins.
La fin de la montée se durcit, devient très rocailleuse et commence à devenir impressionnante. On arrive au Loch Coire Lagan, un petit lac de montagne niché au pied des pics de cette chaîne de montagne, c’est vraiment très joli. Je n’imaginais pas l’Ecosse comme ça, on se croirait presque dans les Alpes. Le brouillard nous rattrape, on redescend (à la vitesse que je peux…). Un peu de pluie, mais finalement, on revient secs au parking.
Là, une longue route nous attend vers Armadale, au sud de l’île, où nous nous installons dans un petit camping de hippies, au milieu d’une petite forêt. Le cadre est très sympa. On mange tranquillement, puis petite balade pour tenter de voir des phoques ou des loutres. Juste un petit phoque fera son apparition!
Le lendemain, lever aux aurores (pour ne rien changer… sous la pluie), pour tenter de prendre le ferry de 8h30 nous emmenant vers le continent. Pas gagné car il y a déjà du monde, mais ça marche! En 30 minutes de traversée, on verra quelques dauphins et des fous de bassans plongeant dans la mer. Nous arrivons à Mallaig, où nous laisserons la voiture le temps d’une nuit: nous partons en fin de matinée sur la petite île de Rum. C’est le retour des sacs à dos!
L’Ile de Rum
On reprend donc le ferry de Mallaig à Kinloch, le village principal de cette petite île de Rum. La traversée dure 1h20, que je passerais dehors dans le vent et le froid. Ça revigore!
Une fois sur l’île, on jette un coup d’œil au centre des visiteurs (juste une petite cabane) pour regarder les différentes randos qui s’offrent à nous, et on se dirige vers le “centre” du village. Il y a seulement une vingtaine de personnes qui habitent sur cette île, et depuis quelques années cette île leur appartient. Il y a seulement un château (Kinloch Castle) qui appartenait à une riche famille écossaise dans les années 1900, une petite épicerie très rarement ouverte, un camping, deux boutiques de souvenirs, et tout fonctionne à l'”honesty” (don dans des sortes de tirelire): internet, douche, etc… L’île est surtout connu pour son côté sauvage: poneys sauvages, chèvres sauvages, cerfs, aigles, loutres, phoques et autres oiseaux (puffins, mais pas de macareux).
En tout cas, on est tranquille!
On commence par la visite du château, qui est en fait une grande demeure puisqu’il n’a rien de défensif. Ce lieu permet d’imaginer la vie d’un riche de l’époque, avec une architecture et quelques objets d’époques plutôt originaux. Le guide est bien sympa, mais parle super rapidement avec un accent hyper prononcé… Je suis vite larguée!
Comme on n’a toujours pas d’idées rando précises, on demande conseil au guide du château. Sans trop d’hésitation, il nous recommande d’aller à la plage de Guirdil, où il y a de quoi poser notre tente pour la nuit.
La rando commence bien, puisqu’on voit déjà quelques poneys et quelques cerfs juste à côté du château… Trop bien!
Après quelques kilomètres parcourus sur une route en terre pour 4×4, nous suivons ce qu’on pense être un “poney track”. On comprend alors assez rapidement que ce “poney track” signifie surtout chemin gorgé d’eau, et donc pieds humides (puis trempés pour moi). Ce n’est pas très agréable, mais bon c’est censé être le chemin le plus facile selon les recommandations données par notre guide du château… On traverse de beaux paysages et on a vite le point de vue sur la mer. On doit même traverser une rivière en enlevant les chaussures… et bien entendu l’eau n’est pas chaude 🙂
Le chemin est moins bien tracé sur la fin, mais on a la plage en ligne de mire donc on arrive à se débrouiller. On surprendra quelques chèvres sauvages, et arrivés à Guirdil: des cerfs et des biches! Ces dernières sont très craintives et partent assez vite, suivies de leurs homologues mâles.
On découvre également que sur la plage il y a une sorte de refuge dans lequel on aurait pu dormir. On décide de planter la tente juste à côté, mais on profite du refuge pour manger à l’abri des midges et faire sécher mes chaussures comme je peux.
Ce soir-là, on aura droit à un très beau coucher de soleil (un des plus beaux du séjour je pense). Un cerf a profité du retour au calme pour revenir dans les parages: il ne sera pas le seul, des copains à lui le rejoindront plus tard!
Le lendemain, on a droit à un ciel dégagé au réveil (quelques nuages quand même histoire de se rappeler qu’on est en Ecosse!). On profite de la vue sur la plage avant de partir. Ayant un doute sur le chemin aller, on tente de prendre un autre chemin mais qui est très difficile à suivre de là où on est partis. Il faut en effet passer dans des grandes herbes toutes trempées, et on n’arrive pas vraiment à suivre le sentier indiqué sur Maps.me. On arrive enfin à récupérer un vrai chemin vers le sommet, et la vue sur l’île de Canna est très jolie. On continue ensuite sur un sentier trempé qui rejoint la route 4×4. Comme nous avons le temps, on décide d’aller à la plage de Kilmory pour déjeuner. Ce lieu nous avait également été recommandé par le guide du château. La plage est belle, mais envahie de cerfs et de biches qu’on n’a pas voulu déranger. On s’installe donc sur un rocher en hauteur, et profitons tranquillement de la plage et des animaux au loin.
Même s’il ne fait pas très chaud à cause du vent, on y reste un moment avant de reprendre notre chemin vers Kinloch.
On arrive vers 16h au village, et on se pose dans la salle communale pour attendre l’ouverture de l’épicerie à 17h histoire de profiter d’une boisson fraîche.
Comme on risque de ne pas pouvoir se laver avant de prendre notre avion du retour, on décide de prendre une douche au camping qui est en libre accès (paiement en “honesty box”). On profite ensuite du temps qu’il nous reste avant d’embarquer sur le ferry pour rejoindre une cabane d’observation de loutres / phoques.On n’aura malheureusement pas de chance, même pas un oiseau à se mettre sous la dent!
A 19h, le ferry arrive et ça sent la fin du voyage…
Arrivés à Mallaig, impossible de trouver un fish and chips car tout ferme un peu avant 21h! On se rabat donc sur le supermarché… On mange assez rapidement car on a un peu de route et on a prévu d’avancer un maximum en direction de Glasgow.
Comme il s’est remis à bien pleuvoir en cours de route, on décide de s’installer au bord de la route et de dormir directement dans la voiture (sans prendre la peine de planter la tente sous la pluie). Même si on a assez de place, ce n’est pas très confortable quand même…
On reprend la route le lendemain matin vers 6h30. Notre itinéraire passe par Glennfinan, et nous en profitons pour faire un court arrêt pour admirer le pont d’Harry Potter. On repart et on tente de trouver un café en route pour prendre notre petit-déjeuner. Impossible d’en trouver un ouvert, ils semblent tous ouvrir après 9h… Comme on ne trouve rien, on finit par préparer nous-même notre thé sur un parking!
La route pour rejoindre Glasgow longe la West Highland Way, nous ramenant à nos souvenirs de la première semaine de vacances… On arrive à midi à l’aéroport, on rend la voiture et on attend notre avion…
C’est donc la fin de nos vacances en Ecosse. Le seul point positif de notre retour à Paris: on retrouve le soleil! (enfin, pas très longtemps, le temps s’est vite dégradé les jours suivants).
Heureusement, on aura droit à une vraie météo d’été en Ardèche la semaine suivante…
A bientôt pour notre prochaine excursion !
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